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Cour d'appel de Toulouse (illustration).
Crédit : PASCAL PAVANI / AFP
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En novembre 2014, les aveux d'une femme ébranlent la ville de Toulouse. Ceux d'Edith Scaravetti, une auxiliaire de vie sans histoire. Pendant quatre mois, cette mère de famille de 27 ans a porté le poids d'un terrible secret : le meurtre de son compagnon, Laurent Baca. Dans L'Heure du Crime dédiée à cette affaire, Jean Coadon, journaliste à La Dépêche du Midi, revient sur la vie de la jeune femme.
"Edith Scaravetti avait juste 17 ans quand elle a rencontré Laurent Baca, qui était un ami de son frère. Elle est tombée enceinte très vite. Elle avait juste 18 ans quand elle a eu sa première fille. Puis rapidement un fils et encore une fille. Elle travaillait comme aide-ménagère auprès de personnes âgées ou malades. Elle était appréciée souvent de ces gens qui estimaient qu'elle était attentionnée."
L'idylle est de courte durée. "On va découvrir dans l'enquête que Laurent Baca était plus un tyran domestique qu'un homme amoureux", poursuit le journaliste. Devant les enquêteurs, la jeune femme témoigne des violences physiques, sexuelles et psychologiques que lui faisait subir cet homme, et de l'emprise dont elle était victime.
L'affaire Laurent Baca: le cadavre emmuré
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Le calvaire que décrit Edith prend fin le 6 aout 2014, lorsque la jeune femme tire sur son concubin. Un tir accidentel selon elle. Edith Scaravetti explique avoir enlevé le chargeur de cette arme que son conjoint possédait, et avec laquelle il l'avait déjà menacé. Elle ne savait pas, lui non plus sans doute, qu'il restait une balle engagée. Celle qui l'a tué.
Une version que les enquêteurs peinent à croire devant les agissements d'Edith Scaravetti, après la mort de son compagnon. Car pendant quatre mois, la jeune femme prétend à une disparition en dissimulant son cadavre dans du béton, au domicile même de la famille.
En 2018, la cour d’assises reconnaît Edith Scaravetti comme victime de Laurent Baca. Victime des dix ans de calvaire qu'il lui a fait subir. Condamnée à trois ans de prison pour homicide sans intention de donner la mort, elle ressort libre des audiences. Devant cette décision, le parquet fait appel, ouvrant la voie à un second procès, cette fois-ci bien différent.
"On a assisté, si je puis me permettre, à une ambiance de chasse à courre à l'encontre de cette femme, sans que, à aucun moment, ou très peu, de moment, on puisse considérer que cette femme devait avoir le statut d'une femme battue", regrette son avocat, Me George Catala. Condamnée à 10 ans de réclusion criminelle en appel, Edith Scaravetti est depuis sortie de prison.
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