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Affaire Anaïs Guillaume : "C'est un mélange de soulagement et de tristesse", dit Fabrice Guillaume
DOCUMENT RTL - Le père de la jeune femme disparue en 2013, dont les ossements ont été retrouvés cette semaine dans les Ardennes, se dit soulagé de pouvoir récupérer le corps de sa fille.
Des recherches en Belgique dans l'enquête sur la disparition d'Anaïs Guillaume
Crédit : ANTHONY DEHEZ / BELGA / AFP
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La terrible nouvelle est tombée ce vendredi 1er novembre : les ossements découverts en début de semaine à Fromy, dans les Ardennes, sont bien ceux d'Anaïs Guillaume. La jeune femme avait disparu en 2013, à l'âge de 21 ans. Le corps a été découvert près de la ferme de Philippe Gilet, son compagnon de l'époque. Ce dernier a été condamné pour meurtre dans cette affaire, mais a toujours refusé d'avouer les faits et donc de dire où se trouvait la dépouille.
C'est la fin d'une insupportable attente pour le père de la victime. "C'est un mélange de soulagement (...) et de tristesse", assure sur RTL Fabrice Guillaume, qui était "quasiment sûr" que les ossements, dès leur découverte, étaient bien ceux de sa fille. Le père de famille va devoir patienter avant d'inhumer le corps d'Anaïs, car "la gendarmerie [garde le corps] pour faire des prélèvements. Je pense qu'on l'aura dans les semaines à venir". Mais "on sait qu'on la récupère, c'est le principal".
Un mystérieux corbeau
C'est une lettre anonyme qui a fait basculer l'affaire cette semaine. Un mystérieux corbeau affirme en effet que Philippe Gilet a été condamné à tort. La justice a ordonné un supplément d'enquête pour tenter de découvrir l'identité de l'auteur de la missive envoyée aux avocats de l'agriculteur. "Les coupables sont toujours en liberté", écrit le corbeau, avant d'indiquer l'emplacement précis du corps d'Anaïs Guillaume, caché sous un tas de fumier.
La fille de Philippe Gilet a effectué la semaine dernière une fouille sauvage à cet emplacement. Voulait-elle disculper son père ou déplacer le corps avant que les gendarmes n’entreprennent eux aussi des fouilles ? Les enquêteurs devront le déterminer.
Mais pour les parents d'Anaïs, c'est bien Philippe Gilet le coupable. Ce dernier a été condamné sur la base de plusieurs éléments troublants. Il avait notamment acheté de la chaux la veille de la disparition d'Anaïs et utilisé une remorque la nuit des faits. Autant d'éléments que les juges vont devoir réexaminer, puisque Philippe Gilet sera jugé en appel en 2020.
Écoutez l'intégralité du témoignage de Fabrice Guillaume à partir d'1mn05.
