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Brice Louge
Crédit : Capture d'écran Facebook
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La mort de Brice Louge, 30 ans, ouvrier agricole dans une petite commune de Haute-Garonne, a tout d'un suicide. Le geste désespéré d'un jeune homme empêtré dans une histoire d'adultère et qui aurait soudainement vu le fil de sa vie tranquille se dérober. Un tragique et simple scénario, donc.
Pourtant, depuis le début, les enquêteurs ont bien du mal à savoir ce qui s’est passé cette nuit de février 2022 où il a été surpris dans le lit de sa patronne. Si les témoignages des uns et des autres concordent, les investigations, elles, hésitent. Aucune certitude sur la noyade du jeune homme. Pas d'explications sur les chocs nombreux constatés sur la carrosserie de la voiture et la position de la victime dans l'habitacle.
La famille ne croit pas au suicide et n’exclut pas un autre scénario, celui criminel. "On pense que la piste criminelle doit être étudiée et ce qu'on trouve, c'est qu'il y a beaucoup de zones d'ombres. Les résultats des dernières expertises demandées laissent encore place à un doute qui doit être levé", confie Annie Louge, mère de Brice Louge et invitée de L'Heure du crime.
À ce jour, la noyade, on ne peut pas l'affirmer de manière péremptoire
Me Camille Lauga
Il va falloir attendre presque six mois pour que le corps et la voiture soient retrouvés. Une première expertise indique que le jeune homme est très certainement mort noyé. Si le corps de Brice Louge présente bien des diatomées - ces algues microscopiques qui témoignent généralement d'une asphyxie par immersion - celles-ci sont trop abondantes.
"À ce jour, la noyade, on ne peut pas l'affirmer de manière péremptoire", déclare Me Camille Lauga, avocate des parents de Brice Louge et invitée de L'Heure du crime.
Autre zone d'ombre du dossier : un trou d'une heure trente pendant lequel le téléphone de Brice Louge a cessé toute activité jusqu'à arrêter de borner. Un élément qui ne s'explique pas et qui met à mal la théorie du suicide favorisée par les autorités. "On peut imaginer qu'il s'est passé autre chose entre le temps où il n'a plus émis de signal et 2h30", explique Rémi Buhagiar, journaliste à La Dépêche du Midi et invité de L'Heure du crime.
Les avocats de la famille s'interrogent également sur la découverte très tardive de la voiture de Brice au fond du canal. Le véhicule n'avait pas été retrouvé dès les premières fouilles, effectuées juste après la disparition de Brice. "Ça a été une des premières interrogations de la famille et une source d'incompréhension", révèle Me Camille Lauga, avocate des parents de Brice Louge.
- Rémi Buhagiar, journaliste à La Dépêche du Midi
- Annie et Michel Louge, les parents de Brice Louge
- Me Joris Morer et Me Camille Lauga, avocats d’Annie et Michel Louge, les parents de Brice
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