Un an après le déraillement de Brétigny-sur-Orge, celui qui conduisait le train Paris-Limoges est toujours sous le choc. Laurent, dont les réflexes avaient permis ce soir là d'éviter le pire, reste extrêmement fragilisé, et n'arrive pas à tourner la page du drame.
Depuis l'accident, le 12 juillet 2013, le cheminot ne trouve pas la force de reprendre les commandes d'un train. Cela lui est impossible, explique un de ses collègues, qui décrit un homme fragilisé, hanté par la catastrophe, et qui ne souhaite pas s’exprimer publiquement.
Pourtant dès le lendemain du drame, son héroïsme était célébré par tous. Son réflexe d'enfoncer le bouton d'alerte générale juste après le choc a permis de réduire la gravité du choc avec une rame de RER, lancée en sens inverse.
Mais rien n'y fait. Laurent, 42 ans dont 20 à conduire des trains, n'arrive pas à oublier. Toujours sous médicaments, il a été incité a reprendre un poste à mi-temps au sein de la SNCF. Un travail administratif dans un bureau à Limoges, la ville d'attache où il habite depuis 2009.
Autour de lui, tous le soutiennent, le protègent même. Une mobilisation frappante de ses proches, des syndicats, et de la direction de la SNCF, avec l'espoir qu'un jour le cheminot reprenne toute sa place dans la compagnie ferroviaire.
Commentaires