Les élections présidentielles de 2020 semblent encore loin et pourtant, Donald Trump multiplie déjà les prises de position incendiaires pour conforter son électorat, à majorité blanc. Depuis quelques semaines, le président américain s'attaque aux minorités de son pays, comme le témoigne sa récente sortie sur la ville de Baltimore.
Suite aux critiques d'Elijah Cummings, un élu démocrate du Maryland, sur le traitement des mineurs mexicains retenu à la frontière, Donald Trump a dégainé sa plus belle plume pour inviter, via le réseau social Twitter, son opposant à s'occuper d'abord de sa circonscription.
"Le district de Cummings est un endroit dégoûtant, infesté de rats et de rongeurs" écrit-il à propos de la ville de Baltimore, avant d'ajouter qu' "aucun être humain ne voudrait vivre ici". Des phrases lourdes de sens qui, encore une fois, ont suscité de vives réactions outre-Atlantique.
Victor Blackwell, journaliste noir-américain à CNN, a répondu aux attaques de Trump en insistant sur les mots très durs utilisés par ce dernier. À la fin de son édito, le journaliste arrête de s'adresser aux spectateurs et interpelle directement le président : "Vous savez qui a vécu là (à Baltimore) monsieur le président ? Moi. Du jour où l’on m’a ramené de l’hôpital au jour où je suis parti à l’université. Et beaucoup de gens auxquels je tiens y habitent toujours. Il y a des choses à améliorer, c’est sûr, mais les gens sont fiers de leur communauté." Baltimore est en effet réputé pour être l'une des villes les plus dangereuses des États-Unis.
"Les gens se réveillent et vont travailler là-bas, poursuit Victor Blackwell, ils s’occupent de leur famille et aiment leurs enfants qui ont prêté allégeance au drapeau américain... Tout comme les gens qui habitent dans des districts d’élus qui vous soutiennent monsieur. Ils sont Américains aussi”. Comme un symbole de l'exacerbation des tentions raciales que subissent en ce moment les États-Unis, le journaliste termine son édito les larmes aux yeux.
Les discours vindicatifs du président Trump envers les minorités de son pays fragilisent de plus en plus les rapports sociaux entre les citoyens américains. Diviser pour mieux régner, voilà qui semble le mantra du septuagénaire à la tête de la plus grande puissance mondiale.
Après avoir demandé à 4 élues démocrates (dont 3 nées sur le sol américains) de rentrer chez elles, après avoir offensé les habitants de Baltimore, Trump a insulté, lundi 29 juillet, un révérend noir qu’il connaît de longue date, comme le déclare le New York Times. Beaucoup de tollés médiatiques pour un seul homme, en un seul mois.
Et pourtant tout ces faits ne semblent pas affaiblir le président américain. Si certain de ses opposants l'accusent de racisme, l'homme essaye de brouiller les pistes. Il s'est récemment investi dans la libération du rappeur noir-américain A$AP Rocky, détenu en ce moment même à Stockholm. "La Suède a laissé tomber notre communauté noir-américaine", a-t-il tweeté, le 25 juillet dernier.
Lorsque la presse l'épingle sur ces récentes sorties médiatiques sur la Baltimore, Donald Trump déclare, ce mardi 30 juillet : "Je suis la personne la moins raciste du monde". Au peuple américain d'en juger, le mardi 3 novembre 2020.
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