VIDÉO - Tentative d'assassinat contre Trump : le tireur identifié par le FBI

L'ex-président américain, 78 ans, a été blessé à l'oreille au cours d'un meeting en Pennsylvanie samedi 13 juillet, qui bouleverse une campagne présidentielle déjà sous haute tension. Le FBI a confirmé "une tentative d'assassinat". 

Le candidat républicain, qui venait de commencer son discours par une de ses habituelles tirades sur les migrants, accusant Joe Biden de les avoir laissés massivement entrer dans le pays, a aussitôt été plaqué au sol par les agents du Secret Service. Des cris d'effroi ont fusé dans l'assistance. Au bout de quelques instants, Donald Trump s'est relevé, la chevelure ébouriffée et sans sa casquette rouge, entouré par les agents. "Laissez-moi prendre mes chaussures", l'a-t-on entendu leur dire.

Il a ensuite été escorté de l'estrade jusqu'à sa voiture, levant le poing en l'air à plusieurs reprises en signe de défi, sous les acclamations de ses partisans. "J'ai été touché par une balle qui a transpercé le haut de mon oreille droite", a-t-il affirmé sur sa plateforme Truth Social. "Il est incroyable qu'un tel acte puisse se produire dans notre pays", a-t-il ajouté. 

Le tireur identifié

Selon les médias américains, le tireur présumé et un spectateur ont été tués. Le spectateur tué est "mort instantanément" après avoir été "atteint à la tête", selon un témoin interrogé par la chaîne NBC News. 

Le FBI a identifié l'auteur de la tentative d'assassinat : il s'agit de Thomas Matthew Crooks, un homme de 20 ans de Pennsylvanie. Il se trouvait sur un toit quand il a tiré sur l'ex-président. Ses motivations sont pour l'heure inconnues. Deux autres personnes ont été grièvement blessées.

Il s'agit de la tentative d'assassinat la plus sérieuse depuis celle de Ronald Reagan en 1981.

"Le président a reçu un premier briefing sur l'incident survenu lors du rassemblement de l'ancien président Trump", a réagi la Maison Blanche dans un communiqué. Il s'agissait du dernier meeting de Donald Trump avant la convention républicaine du 15 au 18 juillet où il doit être officiellement investi candidat du Parti républicain face au président sortant démocrate Joe Biden à l'élection de novembre.

Biden condamne "fermement" cette attaque

Joe Biden, son rival, s'est dit soulagé d'apprendre que le républicain soit apparemment en bonne santé tout en condamnant "fermement" de "telles violences". "Il n'y a pas de place pour ce genre de violence en Amérique et c'est l'une des raisons pour laquelle nous devons nous unir en tant que nation. On ne peut pas accepter que ce genre de chose arrive. On ne peut pas fermer les yeux." Et de poursuivre : "L'idée qu'une telle violence existe aux États-Unis est incroyable, intolérable et tout le monde doit la condamner."

Il s'est entretenu avec Donald Trump et a décidé de revenir en urgence à la Maison Blanche alors qu'il était en week-end chez lui dans le Delaware. L'ex-président Barack Obama s'est lui aussi indigné, expliquant que la "violence politique n'avait absolument pas sa place dans notre démocratie". Le secrétaire général de l'ONU a condamné "sans équivoque" la tentative d'assassinat contre Donald Trump. 

Sur X, Emmanuel Macron a adressé ses "voeux de prompt rétablissement". "C'est un drame pour nos démocraties. La France partage le choc et l'indignation du peuple américain", a écrit le président français.

Des milliardaires américains ont également réagi. Elon Musk a dit "soutenir totalement le président Trump". Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, qui ne s'exprime pratiquement jamais, a déclaré : "Notre ancien président a fait preuve d'une grâce et d'un courage extraordinaire sous un feu nourri." 

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