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DOCUMENT RTL - "Tout a été détruit avec une forme de minutie" : Luc Bronner, correspondant du "Monde", sous le choc après sa visite à Gaza

Le journaliste a pu passer trois heures dans le territoire palestinien, totalement détruit par Israël. Il a eu l'impression d'arriver après une catastrophe naturelle. "Il ne reste plus rien."

Israël continue de bombarder la bande de Gaza.

Crédit : AMIR LEVY / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP

Gaza : le récit de Luc Bronner, qui a constaté "l'anéantissement" de Gaza ville

00:02:27

La rédaction de RTL

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À Gaza, "tout a été détruit avec une forme de minutie". Ce constat, c'est celui de Luc Bronner, correspondant à Jérusalem pour le journal Le Monde. Le journaliste a pu passer trois heures dans la bande de Gaza qui continue de subir les offensives israéliennes, malgré le début des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, au Caire.

"On a franchi la frontière entre Israël et Gaza au niveau du kibboutz de Beery", explique Luc Bronner, qui a traversé le territoire palestinien sur cinq ou six kilomètres, jusqu'à la mer Méditerranée. "C'est presque difficile à décrire, tant il manque de mots pour dire le côté hallucinant des destructions sur les premiers kilomètres, qui correspondent au périmètre de sécurité que veut mettre en place Israël."

Il l'assure : "Il ne reste plus rien". Puis, au fur et à mesure de son avancée, il découvre "des quartiers entiers rayés de la carte", dans lesquels "des sortes de fantômes d'immeubles" tiennent encore debout.

Au bout de trois heures, dans la bande de Gaza, le mot qui me venait à l'esprit, c'est celui "d'anéantissement" du territoire.

Luc Bronner au micro de RTL

Il décrit des mosquées, des écoles, des commerces "totalement détruits". "Au bout de trois heures, dans la bande de Gaza, le mot qui me venait à l'esprit, c'est celui d'anéantissement du territoire." En trois heures, Luc Bronner ne voit pas un seul Palestinien. "C'est très dérangeant", reconnaît il. "Finalement, ce que l'on ne voit pas est, quelque part, encore pire, parce qu'on sait qu'on a dépassé 66.000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Donc, ce sont des villes entières qui ont été en partie rasées", poursuit-il. 

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Le journaliste a l'impression d'arriver "après une catastrophe naturelle". "Sauf que là, on est évidemment sur une catastrophe humaine, ce qui signifie que le travail de reconstruction, simplement pour redonner des conditions de vie dignes aux survivants de Gaza, va supposer un effort absolument colossal."

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Quand il quitte le territoire dévasté par Israël, Luc Bronner ne trouve pas les mots, "ce qui, pour un journaliste, est assez rare". "Je ne trouvais pas les mots parce qu'en fait, je ne trouvais pas dans mon vocabulaire la façon d'écrire, la façon d'arriver à dire ce que j'avais ressenti face à quelque chose qui est tellement énorme, tellement massif, tellement systématique que ça me paraissait, à certains moments presque irréel", conclut-il.

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