Tesla : incendies et sabotages, quelle est cette vague de haine internationale visant la marque d'Elon Musk ?

Tout a commencé par des œufs jetés contre des pare-brise, mais désormais ce sont des attaques à l'arme automatique ou au cocktail Molotov contre des concessions Tesla. Le vandalisme prend des airs de terrorisme anti-Musk depuis que le milliardaire a franchi la ligne. Depuis qu'il n’est plus seulement un entrepreneur, il est devenu le symbole de l'Amérique, sauce Donald Trump, chargé de couper les dépenses de l'administration américaine à la tronçonneuse.

Le Washington Post a compilé les incidents et les attaques de ces dernières semaines. À Loveland, dans le Colorado, une femme portant une capuche noire vient jeter des cocktails Molotov contre une concession. Quelques jours plus tard, elle revient pour taguer le mot "nazi" près du logo de la marque Tesla, et cette femme de 40 ans est finalement arrêtée.

Des incendies, sabotages et protestations dans plusieurs pays

À Littleton, dans le Massachusetts, des superchargeurs de la marque sont incendiés. Du côté de Salem, dans l'Oregon, un homme armé d’un fusil d’assaut tire de nuit sur une concession Tesla. Le chef de la police locale est un peu dépassé, affirmant "Que vous aimiez Musk ou non, ce n’est pas la manière de faire."

Avec ces offensives, Tesla est devenu une cible désignée d'un mouvement qui dépasse maintenant largement les États-Unis. C'est notamment le cas des véhicules Tesla détruits près de Toulouse, action revendiquée par un groupuscule anarchiste. Des militants écologistes allemands ont aussi monté un camp près de la "gigafactory" Tesla à côté de Berlin, et un groupe d'extrême-gauche a revendiqué un sabotage d'une énorme usine à l'arrêt et privée d'électricité après un incendie criminel.

Les chiffres sont implacables, les ventes chutent (-70 % sur un an en Allemagne), l’image de Tesla s’effondre, son action en Bourse a perdu près de 40% en trois mois, et ses propres clients hésitent à rouler dans une voiture qui attire autant l’hostilité.

Des propriétaires de voitures Tesla plongés dans l'embaras

Andrew, 71 ans, a vendu sa Tesla en novembre. "Musk a irrémédiablement détruit la marque," dit-il avant d'affirmer qu'il n'en rachètera jamais.

Quand Tesla est née, la marque de Musk portait une promesse de progrès. Aujourd’hui, elle est devenue un étendard politique et posséder une Tesla revient à porter un uniforme qu’on n’a pas choisi.

Tom, 76 ans, fut l’un des premiers propriétaires. Il croyait en la promesse d’un futur propre et avait même installé des panneaux solaires sur le toit de sa Tesla. Il vient désormais de coller un autocollant sur son pare-chocs : "I bought this before I knew he was crazy" c'est-à-dire "Je l'ai achetée avant de savoir qu'il était dingue".

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