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Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron le 5 janvier 2018 à Paris
Crédit : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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Ce week-end a été marqué par la violence des propos du président turc envers Emmanuel Macron. Ce n'est pas une nouveauté en ce moment. Recep Erdogan lui reproche notamment d'avoir pris fait et cause pour la Grèce dans le différend frontalier maritime qui oppose Ankara à Athènes. Le président turc a notamment lancé un menaçant "Ne cherchez pas querelle à la Turquie". Parallèlement, dans ce contexte, le gouvernement grec a passé commande de 18 Rafale à la France.
Revenons un instant sur l'origine de cette crise. D'importants gisements de gaz naturel ont été découverts en Méditerranée orientale. Selon Athènes, cette zone économique maritime est sous sa souveraineté pleine et entière. Ce qui se traduit par les droits exclusifs d'exploitation. Ankara conteste totalement cette version et veut dans le futur sa part du gâteau.
L'envoi, il y a plus d'un mois, d'un navire de recherche sismique turc sous escorte militaire dans le secteur a aussitôt envenimé les relations entre les deux pays. Dimanche 13 septembre, le bateau a regagné son port d'attache. Geste d'apaisement, peut être. On verra bien s'il revient.
En attendant, la France soutient le gouvernement grec. D'autant plus que la position de la Turquie, pourtant membre également de l'OTAN, est ambiguë avec l'achat de missiles russes et l'envoi de mercenaires au secours du régime de Tripoli, en Libye.
Les menaces du président turc pourraient elles se concrétiser ? Côté militaire, on n'est pas à l'abri d'un incident entre des esprits trop échauffés. Le 10 juin dernier, une frégate turque avait désigné pour cible le Courbet, un bâtiment de la Marine nationale, sans heureusement ouvrir le feu.
Sur un autre plan. Emmanuel Macron souhaite d'ailleurs, contre la volonté d'Angela Merkel, que l'Union européenne adopte des sanctions économiques à l'encontre de la Turquie, ce qui a provoqué le courroux du président Erdogan. Voilà pourquoi, samedi 12 septembre, ce dernier a accusé la France d'avoir causé la mort d'un million d'Algériens. Cette référence à la guerre n'est pas gratuite. Elle est supposée faire réagir les musulmans de France.
Alors, dans la perspective d'une possible escalade, la Grèce a décidé de commander 18 Rafale. Ce choix découle t-il du soutien français à Athènes? Voilà plusieurs années que Dassault fait les yeux doux à la Grèce, un de ses clients historiques. Mais c'est vrai que tout s'est précipité ces dernières semaines. L'appui sans faille de Paris a bien sûr pesé dans la balance.
À ce propos, si 12 de ses avions de combat seront prélevés sur les stocks de l'armée de l'air française (on pourrait parler de Rafale d'occasion, ndlr), l'avenir de la chaîne d'assemblage à Bordeaux-Mérignac devrait être ainsi assuré.
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