Le règne de Bachar al-Assad aura duré 24 ans. Le président syrien a fui son pays dans la nuit du 7 au 8 décembre et a trouvé refuge avec sa famille en Russie, selon les agences russes. Georges Malbrunot, éditorialiste à RTL, a eu l'occasion de le rencontrer et de l'interviewer pour Le Figaro en 2013, juste après le massacre de la Ghouta. Cette attaque au gaz sarin, une arme chimique, avait fait plus de 1.000 morts parmi les civils. Georges Malbrunot se souvient d'un homme "très calme".
"Bachar al-Assad, c'est quelqu'un qui n'a pas de charisme. Il a un physique assez désavantageux, il est très grand, il a un long cou, il ne dégage pas de charisme. Quand vous l'interrogez, vous n'aviez pas son père en face de vous, par exemple", détaille Georges Malbrunot.
"Mais c'est quelqu'un qui est très froid, très calculateur et qui connaît très bien notre culture. Il est marié avec une Syrienne qui a vécu à Londres, lui-même y a fait ses études. Donc il savait tromper ses interlocuteurs étrangers. C'était une sorte de monstre froid calculateur mais plutôt sympathique. Simplement, il était devenu aussi un loup parmi les loups, parce que dans sa famille, c'était une fratrie dont certains sont des tueurs. Donc il avait dû se mettre au diapason et il était devenu un loup parmi ces loups", poursuit-t-il.
"Il savait tromper son monde (...), il avait une voix qui n'était pas très affirmée, il était très calculateur, il savait démonter votre raisonnement. Mais Bachar al-Assad, à côté de ça, avait une face cachée, c'est-à-dire qu'il pouvait être un tueur pour survivre", ajoute-t-il.
Alors que partout ailleurs, les dictateurs sont tombés les uns après les autres ces dernières années, Bachar al-Assad était parvenu à se maintenir au pouvoir jusqu'à maintenant. Pour Georges Malbrunot, l'explication de cette longévité se trouve du côté de ses "alliés solides" : "Il a eu l'Iran, qui l'a soutenu à partir de 2013, le Hezbollah, dont les hommes sont venus tenir le terrain. On a bien vu, justement, lorsqu'ils sont partis que ce terrain n'était pas tenu. Et puis, il y a eu la Russie également à partir de 2015. Mais dès lors que les Russes ont connu les problèmes que vous savez en Ukraine, la Syrie n'était plus prioritaire. Le Hezbollah aussi a retiré ses hommes de la Syrie il y a quelques mois", explique l'éditorialiste.
Ces soutiens moins appuyés ont indirectement participé à la chute de Bachar al-Assad. "L'armée syrienne était épuisée, les jeunes refusaient d'être enrôlés, la population était épuisée par les sanctions, la monnaie syrienne ne vaut plus rien. Donc finalement, Bachar al-Assad s'est retrouvé seul face à ses opposants qui l'ont renversé comme un château de cartes", résume Georges Malbrunot. La chute du dirigeant syrien a mis fin à au règne de la dynastie Assad qui aura duré plus de 50 ans.
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