- 01m21s
- Accueil
- Actu
- International
- "Syndrome de la Havane" : des ondes électromagnétiques à l'origine du phénomène ?
1 min de lecture
"Syndrome de la Havane" : des ondes électromagnétiques à l'origine du phénomène ?
ECLAIRAGE - Ce mystérieux mal frappant des diplomates et des militaires américains depuis 2016 pourraient être la conséquence d'attaques délibérées, selon une récente étude.
L'ambassade américaine à la Havane, à Cuba, ici le 28 mars 2021
Crédit : YAMIL LAGE / AFP
Des ondes électromagnétiques pourraient-elles être à l'origine du "syndrome de La Havane" ? C'est ce qu'ont soutenu mercredi 2 février les services de renseignement américains, pour qui la thèse d'attaques délibérées semblent bien se confirmer. Ce mystérieux mal frappe des diplomates et des militaires américains à travers le monde depuis 2016, date à laquelle il est apparu pour la première fois dans la capitale cubaine.
Selon un groupe d'experts, des ondes électromagnétiques et des ultrasons, émis à faible distance, pourraient avoir provoqué certains des "incidents anormaux de santé". La technologie susceptible de provoquer le genre de symptômes constatés (maux de tête, nausées, vertiges, voire lésions neurologiques) existerait.
Toujours selon ces experts, il est possible de concevoir des appareils faciles à dissimuler et capables d'envoyer des ondes électromagnétiques ou des ultrasons en direction d'une personne. L'ombre d'une puissance étrangère planerait-elle donc au-dessus du "syndrome de La Havane" ?
L'ombre d'une puissance étrangère ?
Le mois dernier, un haut responsable du gouvernement américain avait pourtant indiqué, sous couvert d'anonymat, qu'il était "improbable qu'un acteur étranger, dont la Russie, mène une campagne mondiale prolongée pour nuire au personnel (des ambassades américaines) avec une arme ou un mécanisme". D'après ce responsable, la majorité des cas s'expliqueraient par des conditions médicales, dont des maladies non diagnostiquées, ou des facteurs environnementaux. Mais une vingtaine de cas restaient inexpliqués.
Ces experts ont rejeté plusieurs théories comme l'usage de rayonnement ionisant, qui peut être produit par des éléments radioactifs, d'agents chimiques ou biologiques, d'armes soniques ou acoustiques ou encore de chaleur issue de l'énergie électromagnétique. Toutes ces théories sont "invraisemblables", ont-ils conclu.
Ce mal a d'abord frappé des diplomates en poste à Cuba. Ces "incidents anormaux de santé" ont ensuite été signalés ailleurs dans le monde (Chine, Allemagne, Australie, Russie, Autriche) et même à Washington. En août 2021, la visite à Hanoï de la vice-présidente américaine Kamala Harris avait été retardée de trois heures après une alerte de ce type dans la capitale vietnamienne.
