Un drame qui "laisse présager le pire". Une voiture a foncé dans la foule d'un marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne, sur au moins 400 mètres, ce vendredi 20 décembre. Selon le dernier bilan des autorités locales, au moins deux personnes ont été tuées (un enfant et un adulte) et 68 autres ont été blessées, dont 15 le seraient "grièvement" à la suite de cet acte impliquant "une voiture". Certains médias parlent de plusieurs morts et évoquent un attentat, mais les autorités n'ont pas immédiatement confirmé.
La police de cette ville d'environ 250.000 habitants, capitale du land de Saxe-Anhalt, parle d'une "importante intervention" en cours sur le marché de Noël, selon un message sur X. La chaîne de télévision NTV a montré de nombreuses ambulances et de camions de pompiers sur le site, des blessés transportés d'urgence vers les hôpitaux et des secouristes en train d'installer des dispositifs d'aide aux victimes.
Les autorités régionales ont dit suspecter un "attentat". "Nous pensons qu'il s'agit d'un attentat", a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministère régional de l'Intérieur de Saxe-Anhalt. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, semble du même avis que les autorités régionales. Selon lui, ces évènements "laissent présager le pire". "Les informations en provenance de Magdebourg laissent présager le pire. Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches. Nous sommes à leurs côtés et aux côtés des habitants de Magdebourg. Je remercie les équipes de secours engagées dans ces heures d'angoisse", a-t-il écrit sur le réseau social X.
Peu de temps après, la police indiquait qu'un suspect était interpellé près du marché. Ce dernier serait un médecin originaire d'Arabie Saoudite de 50 ans. Il était au volant d'un SUV noir qui a enfoncé des barrières de sécurité, effectuant ensuite des zigzag dans l'enceinte du marché, selon des témoignages de visiteurs sur le site Volksstimme.
En tentant de faire demi-tour, il a été stoppé par des policiers, selon cette même source. Cet homme a "agi seul", a indiqué le chef du gouvernement régional, Reiner Haseloff, qui a précisé qu'il vit en Allemagne depuis 2006. Il ne s'agit en rien d'une coïncidence mais d'une "synchronisation temporelle" voulue par des raisons "politique", a-t-il ajouté.
Ses motivations restent peu claires, car il n'était pas connu de la police comme islamiste et, selon des médias allemands, avait même publié des opinions sur les réseaux sociaux dénonçant les dangers de l'islamisation.
Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou ont tous deux exprimé la "solidarité" de la France, qui "partage la douleur du peuple allemand", a écrit le chef de l'État, se disant "profondément choqué". "Les Français revivent l'effroi des attaques terroristes qui nous ont touchés. Notre solidarité est total, ce deuil est le nôtre et notre volonté de combattre est absolue", a abondé le locataire de Matignon.
Les chefs de gouvernement italien Giorgia Meloni et espagnol Pedro Sanchez se sont également dit "choqués" par l'attaque. Les États-Unis se sont dit "choqués et attristés", assurant que Washington était prêt à "fournir de l'aide".
Des responsables d'extrême droite ont rapidement réagi, en Allemagne et à l'étranger, où le débat est vif sur la sécurité et l'accueil de personnes immigrées. "Quand cette folie prendra-t-elle fin ?", a écrit la co-présidente de l'AfD Alice Weidel, dont le parti est crédité de la seconde place aux élections législatives qui se tiendront le 23 février. "La cible de l'attaque ne doit rien au hasard : l'islam radical mène une guerre à nos traditions chrétiennes, à nos identités, à notre civilisation", a réagi le président du Rassemblement national Jordan Bardella.
De son côté, l'Arabie saoudite a "condamné" cette attaque, affirmant son "rejet de la violence". Le royaume du Golfe a exprimé "sa solidarité avec le peuple allemand et les familles des victimes", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé sur X.
Plusieurs attentats ou projets d'attentat à motivation islamiste, et impliquant des ressortissants étrangers, ont choqué le pays ces derniers mois. Fin août, une attaque au couteau commise par un Syrien et revendiquée par l'EI a fait trois morts et plusieurs blessés lors d'une fête à Solingen (ouest). En juin, une autre attaque au couteau, imputée à un Afghan lors d'un rassemblement anti-islam à Mannheim, a fait un mort, un policier qui s'était interposé.
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