Six policiers blancs admettent avoir torturé deux Afro-Américains avant de couvrir les faits

La torture, qui a duré pendant près de deux heures, a culminé lorsque l'un des agents a tiré dans la bouche de l'une des victimes.

La police aux États-Unis (illustration).

Crédit : Chris DELMAS / AFP

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Le ministère américain de la Justice a annoncé, jeudi 3 août, que six policiers blancs du Mississippi ont admis avoir torturé deux Afro-Américains pendant deux heures. Les agents, dont certains ont reconnu appartenir à une équipe surnommée la "Brigade des voyous", sont poursuivis par la justice et n'exercent plus.

Kristen Clarke, la représentante du ministère, a fustigé devant la presse un "exemple horrible et frappant de mauvais comportement policier". Elle a indiqué que ces actes ont été "motivés par des préjugés raciaux et par la haine".

En janvier 2023, les policiers sont entrés "sans mandat, ni justification" dans une maison de Braxton, dans le Mississippi, pour torturer les deux hommes noirs qui s'y trouvaient. Les policiers les ont menottés et les ont soumis à une séance de torture en proférant des "insultes raciales".

Les agents ont agressé leurs deux victimes sexuellement avec un godemiché et leur ont infligé 17 décharges électriques avec leurs tasers. Ils les ont humiliés en les forçant à avaler plusieurs liquides dont de l'alcool, de l'huile et du lait. L'un des deux Afro-Américains a été frappé avec "une épée en métal, un morceau de bois, et un ustensile de cuisine en bois", a rapporté Kristen Clarke.

Les policiers ont essayé de se couvrir

Le calvaire a duré environ deux heures. L'un des policiers a ensuite mis son arme de service dans la bouche d'un des deux hommes et a pressé la détente après avoir retiré une balle du chargeur. Lors d'une seconde tentative, la balle est partie et a traversé le cou de la victime.

Les agents ont laissé leurs victimes dans une mare de sang pendant de longues minutes, tandis qu'ils se concertaient pour couvrir cette torture. Ils ont détruit la vidéosurveillance de la maison, l'une des douilles utilisées, et ont tenté de brûler les vêtements des victimes pour faire disparaître les preuves, selon l'accusation.

Les policiers ont placé un pistolet à grenaille sur l'une des victimes et de la méthamphétamine sur les lieux pour prétexter un mobile d'intervention. Ils ont ensuite rempli de faux rapports et ont menti de manière répétée aux enquêteurs. Cinq des prévenus étaient des agents du shérif du comté de Rankin, tandis que le sixième appartenait à la police de Richland.

Trois d'entre eux ont plaidé coupable dans un autre cas de violence policière, remontant à décembre. D'après la justice, l'un des membres du trio a utilisé un taser sur un homme blanc et tiré près de sa tête pour lui soustraire des aveux, sans aucune intervention de la part des deux autres.

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