1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Six Français sur 10 partis faire le jihad en Afghanistan, Bosnie ou Irak ont récidivé
2 min de lecture

Six Français sur 10 partis faire le jihad en Afghanistan, Bosnie ou Irak ont récidivé

Environ 60% des Français partis faire le djihad entre 1986 et 2011 en Afghanistan, Bosnie ou Irak, ont récidivé à leur retour, selon une étude du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) publiée ce mardi 21 juillet.

Gagner la guerre serait de mettre fin au mode de gouvernement selon le commandant responsable des offensives contre les djihadistes
Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP
Venantia Petillault & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Quelque 60% des Français partis faire le jihad entre 1986 et 2011 en Afghanistan, Bosnie ou Irak, ont récidivé à leur retour, selon une étude du Centre d'analyse du terrorisme (CAT) sur la base de statistiques judiciaires.

Selon cette étude, publiée mardi 21 juillet par le journal Le Figaro, six "revenants" sur dix "ont été condamnés en France ou à l'étranger postérieurement à leur retour pour des infractions terroristes distinctes de leur seul séjour sur zone". Ces infractions vont de l'attentat au projet d'attentat, en passant par le soutien logistique ou financier à un réseau terroriste et le séjour sur un autre théâtre d'opérations.

La contribution du CAT a été fournie au Sénat dans le cadre de l'examen de la proposition de loi instaurant des mesures de sûreté à l'encontre des auteurs d'infractions terroristes. Elle documente un total de 166 jihadistes partis en Afghanistan (90 entre 1986 et 2011), en Bosnie (60 entre 1992 et 1995) et 16 en Irak (entre 2003 et 2006), dont 150 ont survécu. Les pourcentages de ce que le CAT appelle non pas la récidive, mais le "réengagement" atteignent des sommets : 100% pour les "Irakiens", 72% pour les "Afghans" et 39% pour les "Bosniaques".

120 détenus seront suivis à leur sortie de prison

Les Français partis rejoindre le groupe État islamique en Irak et en Syrie, nombreux dans la période du califat (2014-2019), et qui dominent les débats publics aujourd'hui ne sont pas pris en compte. Aucune étude globale n'existe à ce jour sur leur cas, fait ainsi valoir le CAT, qui souligne l'absence de recul historique. "Le caractère récent des filières jihadistes syro-irakiennes et de leur traitement judiciaire (près de 600 personnes jugées depuis 2014, dont la majorité est encore en détention) ne permet pas de porter une appréciation pertinente sur le risque de récidive de la part de ces personnes", selon le document.

À lire aussi

Le CAT réaffirme par ailleurs combien le milieu carcéral reste "l'un des défis majeurs auxquels la France doit faire face pour enrayer la 'contagion radicale'", soulignant au surplus que 120 détenus radicalisés devront être suivis à leur sortie de prison d'ici à 2022. Il estime indispensable le renforcement des mesures prévues dans la proposition de loi pour la surveillance, avant leur libération, des détenus condamnés pour terrorisme. 

Il préconise aussi que la mesure de sûreté proposée à l'issue de la peine (cinq ans en matière correctionnelle et 10 ans en matière criminelle) soit remplacée par une reconduction annuelle sans durée maximale. Et qu'elle soit étendue aux auteurs d'apologie et de provocation à des actes de terrorisme.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte