Une Singapourienne a été jugée, vendredi 18 janvier, coupable de maltraitance envers sa domestique birmane, qu'elle avait obligée à se verser de l'eau brûlante sur le corps et à avaler de l'eau mélangée à du détergent.
L'employée, Phyu Phyu Mar, a été victime d'actes de maltraitances d'août à octobre 2016 au domicile d'un couple de Singapouriens, selon des documents judiciaires. Selon l'acte d'accusation, la patronne, Linda Seah, a à deux reprises forcé sa bonne à se verser de l'eau brûlante sur une épaule "afin de se faire mal".
Selon le journal Straits Times, la patronne avait ensuite donné une aiguille à sa domestique pour qu'elle perce les cloques provoquées par les brûlures. Selon cette source, la Singapourienne de 39 ans était mécontente de sa bonne, qu'elle trouvait trop lente dans son travail.
Linda Seah, poursuivie pour six chefs d'accusation, a aussi obligé son employée de maison à "se taper la tête sur le sol" et à boire de l'"eau mélangée à du détergent pour sol". À d'autres occasions, elle l'a attrapée par les cheveux et secouée, et frappée plusieurs fois au front avec un téléphone portable.
Le mari, Lim Toon Leng, 44 ans, qui avait aussi frappé l'employée au front, était poursuivi pour un chef d'accusation. Phyu Phyu Mar n'a pas non plus touché son salaire mensuel de 700 dollars tout au long de son emploi chez ses agresseurs, et son poids a chuté de 50 à 38 kg en raison d'un manque de nourriture.
Les deux accusés ont été condamnés. Le tribunal doit se prononcer sur les peines le 11 février prochain.
Près de 250.000 femmes venues majoritairement d'Indonésie, des Philippines et de Birmanie, travaillent comme employées de maison à Singapour où elles sont parfois victimes d'abus et violences.
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