Sea Shepherd : que risque Paul Watson, dont le sort est entre les mains des autorités danoises ?

Sa parole est rare dans les médias, pourtant Brigitte Bardot a pris la défense lundi 22 juillet de l'activiste Paul Watson, arrêté au Danemark. Selon l'ancienne actrice, le fondateur de l'ONG de protection des océans Sea Shepherd est tombé dans un piège. Elle dénonce dans le journal Le Parisien une chasse à l'homme. Paul Watson, grand défenseur des baleines, a été arrêté dimanche dans des conditions que ses proches jugent déloyales.

Le John-Paul-DeJoria, à peine accosté dans le port de Nuuk pour ravitailler, la police danoise est montée à bord pour arrêter Paul Watson à la demande du Japon. Avant son arrestation, le défenseur des baleines et ses équipes se dirigeaient vers le Pacifique Nord pour intercepter un navire usine à baleiniers japonais.

Tokyo a usé d'un stratagème déloyal, selon l'un des avocats de Paul Watson. "C'est extrêmement fourbe. Il y avait effectivement un premier mandat d'arrêt qui avait été émis par les autorités japonaises en 2012. Ce premier mandat d'arrêt a disparu. Il s'est avéré qu'il n'existait plus et donc Paul Watson s'est senti libre. C'était sans compter sur une notice rouge confidentielle, puisqu'il existe plusieurs catégories de notices rouges, dont certaines qui sont confidentielles et qui ne sont pas publiées. Et c'est la stratégie qu'a choisie le Japon", déplore l'avocat.

Les autorités danoises doivent maintenant décider de l'extradition de Paul Watson vers le Japon. "Évidemment, ce serait une catastrophe. La justice japonaise a une vision des droits de l'Homme qui est très archaïque. Avec un système où, dès lors que vous êtes suspect, vous êtes automatiquement condamné dans 99% des cas", ajoute-t-il. Paul Watson doit rester en détention au Groenland jusqu'au 15 août.