Liz Truss succède à Boris Johnson et devient Première ministre du Royaume-Uni. La ministre des Affaires étrangères s'est imposée face à Rishi Sunak, 57% à 43%. Après Margaret Thatcher et plus récemment Theresa May, Liz Truss, 47 ans, devient la troisième femme à prendre la tête du gouvernement britannique. Elle avait d'ailleurs imité la "Dame de Fer" lors d'un voyage diplomatique à Moscou en posant en chapka sur la Place Rouge de Moscou.
Issue d'un milieu très à gauche (d'un père professeur universitaire de mathématiques et d'une mère favorable au désarmement nucléaire), cette diplômée de la prestigieuse université d'Oxford est une ancienne centriste, un temps anti-Brexit, qui s'est ensuite installée à la droite du Parti conservateur, favorable à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Un temps conciliante face à l'Union européenne, elle s'est montrée intraitable dans son attitude dans les négociations sur les dispositions post-Brexit concernant l'Irlande du Nord.
Cette ancienne directrice commerciale a gravi les échelons au fil du temps. Conseillère locale dans le sud-est de Londres, elle devient députée en 2010 avant de faire son entrée au gouvernement, deux ans plus tard. Secrétaire d'État à l'Éducation, ministre de l'Environnement, ministre de la Justice, secrétaire en chef du Trésor, Liz Truss a multiplié les expériences avant d'occuper un poste aux Affaires Étrangères et de s'implanter désormais à Downing Street.
Libérale, Liz Truss a fait de la réduction des impôts son cheval de bataille principal lors de sa campagne, afin d'aider les moins aisés face au coût de la vie qui accable le Royaume. Liz Truss est une fervente défenseuse du libre-échange et incarne l'essence du conservatisme britannique.
Amenée à s'exprimer au sujet d'Emmanuel Macron, Liz Truss a préféré botter en touche lorsque l'on lui a demandé si le chef d'État français était "un ami ou ennemi". Elle compte juger le président français "sur ses actes". L'arrivée de Liz Truss au poste de Première ministre se fait dans un contexte tendu entre les deux pays, notamment sur des sujets liés au Brexit comme la pêche ou l'Irlande du Nord.
La guerre en Ukraine est un autre sujet de crispation. L'ancien Premier ministre, Boris Johnson, a, dès le début du conflit, adopté une ligne très dure vis-à-vis du gouvernement de Poutine. La France a plutôt défendu une position laissant ouvert le dialogue avec la Russie. À cela s'ajoute la crise énergétique que traversent la France et le Royaume-Uni. La réduction des livraisons de gaz russe et l'inflation très importante ont conduit à des augmentations inédites des prix de l'énergie.
Liz Truss souhaite construire de nouvelles centrales électriques, tout en regrettant la perte d'expertise de son pays en la matière. "Si le choix de dépendre de la France ou de la Chine", pour l'énergie nucléaire se présente, "je choisirai la France" a-t-elle déclaré.
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