Des accusations publiques d'injures envers des collaborateurs, une démission fracassante et une plainte devant la justice... La patronne du Home Office, Priti Patel, qui dément formellement ces accusations, fait face à des appels à la démission, accusée d'avoir malmené ses équipes actuelles et passées lorsqu'elle s'occupait du Développement international dans le gouvernement de Theresa May.
Ce mercredi 4 mars, Boris Johnson a offert son plein soutien à sa ministre, qui avait fait campagne à ses côtés lors du référendum de 2016 en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, mis en oeuvre fin janvier. Elle fait un "boulot extraordinaire", a asséné le chef de gouvernement conservateur aux députés.
Or, les accusations s'accumulent. Sous pression, Boris Johnson a lancé une enquête interne pour vérifier si Priti Patel a contrevenu ou non au code de conduite ministériel. Ce scandale a éclaté avec la démission retentissante, du plus haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur, Philip Rutnam, qui a accusé la ministre de l'Intérieur d'être à l'origine de fuites "vicieuses" dans la presse contre lui après qu'il a fait part de ses inquiétudes sur son comportement.
"Selon des accusations que j'ai reçues", Priti Patel a notamment "crié, injurié et dénigré des gens et fait des demandes déraisonnables et répétées", a affirmé Philip Rutnam. Il a également annoncé intenter des poursuites contre le gouvernement pour avoir poussé à sa démission.
De leur côté, des conseillers de Priti Patel ont dénoncé "des forces obscures" tentant de saper son autorité. Ils en veulent pour preuve des informations de presse selon lesquelles les services de renseignement intérieur britanniques n'ont pas confiance en elle, ce que ces derniers ont réfuté.
Pour Alex Thomas, du centre de réflexion Institute for Government, cette affaire témoigne d'une "dégradation extrême et extraordinaire des relations au sommet" de l'État britannique. "Le Home Office est le théâtre d'un parfait concours de circonstances, avec (différents) types de personnalités et un programme particulièrement difficile qui a conduit à la confrontation", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, "il sera très difficile, voire impossible, de mettre en oeuvre tout ce qui doit l'être dans les 12 prochains mois", avertit l'expert. En outre, le ministère de l'Intérieur doit concrétiser deux promesses de campagne de Boris Johnson, à savoir recruter 20.000 policiers supplémentaires et mettre en place un nouveau système d'immigration à points après le Brexit.
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