République dominicaine : deux Français parmi les victimes après l'effondrement du toit d'une discothèque

En République dominicaine, le bilan continue de s'alourdir après l'effondrement du toit d'une discothèque à Saint-Domingue, mardi 8 avril. Ce jeudi, les autorités ont indiqué qu'au moins 221 personnes sont mortes dans le drame, dont un couple de Français, résidant en République dominicaine.

"La France exprime toute sa solidarité au peuple et au gouvernement dominicains", a écrit le ministère des Affaires étrangères françaises, qui a dit se tenir "aux côtés des familles de nos deux compatriotes dans cette épreuve". "La France salue le travail des secouristes", a également écrit le ministère dans un communiqué.

Un ressortissant italien est également décédé durant le drame. Washington avait déjà annoncé le décès "d'au moins" un Américain.  

Le bilan pourrait encore s'alourdir dans les jours à venir. Selon le ministre de la Santé, Victor Atallah, il y aurait "possiblement encore" des morts sous les décombres. Mais il n'y a "plus d'espoir raisonnable de retrouver des survivants", ont assuré les secours, qui devraient mettre un terme aux opérations de recherche dans les prochaines heures. 

Désormais, vient l'heure de l'enquête. Les autorités ont également annoncé la création d'une commission d'enquête "composée d'experts nationaux et internationaux" pour "déterminer les causes de la tragédie". "Cette étude technique sera réalisée avec une totale ouverture et dans le plein respect de l'indépendance du ministère public", selon le texte.

L'attente interminable des survivants

Des dizaines de personnes continuent de s'agglutiner avec angoisse autour de la discothèque, des hôpitaux et de la morgue en attendant des nouvelles ou l'identification de leurs proches.

L'un brandit une photo, d'autres se tiennent dans les bras et pleurent. Une liste de noms des victimes a été placée sur la bâche d'une tente à côté de l'endroit où les corps arrivent. 

Jose Santana a perdu quatre membres de sa famille. "Hier nous avons passé la journée [à aller] de clinique en clinique, d'hôpital en hôpital et devant le Jet Set, à la recherche de nos frères, espérant les retrouver vivants". "Malheureusement, ce [mercredi] matin, on nous a annoncé qu'ils étaient tous morts".

"Ma sœur est en soins intensifs", déclare, de son côté, Juan Francisco Rosario. "J'ai aussi un neveu dans un état grave, et une nièce qui est décédée et dont nous n'avons pas encore reçu le corps. Nous sommes totalement choqués, attristés, déchirés par ce désastre, cette tragédie".

Hommage national pour Rubby Pérez

Le président Luis Abinader, qui a prolongé jeudi de trois nouveaux jours le deuil national de trois jours décrétés mardi, a assisté à l'hommage national rendu à Rubby Pérez, star du merengue, qui se produisait ce soir-là au Jet Set. Sur son cercueil accompagné de nombreuses couronnes de fleurs blanches, ont été déposés des lunettes et un chapeau qui le caractérisaient. Des centaines de personnes ont défilé devant le cercueil. 

La musique de celui qui était surnommé "la voix la plus aiguë du merengue", a fait le tour de l'Amérique latine et caribéenne, et de la planète. De nombreux artistes ont honoré sa mémoire sur les réseaux sociaux. Proches, amis et fans ont lâché des ballons blancs à l'extérieur du théâtre, peu avant la sortie du corbillard avec la dépouille du chanteur de "Enamorado de ella" ou "Buscando tus besos".

À Haina, ville en périphérie de Saint-Domingue, des obsèques collectives d'une vingtaines de personnes ont eu lieu dans un stade de basket-ball.

Cette catastrophe dépasse désormais, en termes de bilan humain, l'incendie en 2005 d'une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.

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