Une décision pour la paix. L'annonce faite par Emmanuel Macron, ce jeudi 24 juillet, de reconnaitre l'État palestinien s'inscrit "dans un processus diplomatique", affirme Gérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël et aux États-Unis, sur RTL. Elle poursuit selon lui un objectif : permettre à la France de "contribuer à résoudre ce conflit", avec l’espoir "d’être rejointe par d’autres pays".
Un écueil subsiste toutefois : l’influence américaine. Les États-Unis se sont vivement agacés de cette décision, et leur position "sera difficile à contrecarrer", estime-t-il. Le rôle de la France sera donc aussi "d’apporter aux États-Unis des propositions qui répondent à leurs objections, parmi lesquelles figure notamment le désarmement du Hamas".
Et d’ajouter : "On oublie la lettre qui a été signée par Mahmoud Abbas, que le président de l’Autorité palestinienne a envoyée à la France, dans laquelle il s’engage dans cette voie : pour un État palestinien démilitarisé et pour faire disparaître l’influence du Hamas." Ainsi, selon lui, la décision d’Emmanuel Macron "n’est en aucun cas un cadeau fait au Hamas", contrairement à ce qu’ont pu affirmer certains après l’annonce du chef de l’État.
Avec cette décision, la France réaffirme aussi selon lui, la solution qu’elle privilégie pour une résolution du conflit au Proche-Orient. "Quelles solutions s’offrent à nous aujourd’hui ?", interroge Gérard Araud. "Il y a celle à un seul État, mais Israël ne donnera jamais le vote aux Palestiniens, ce serait donc un État d’apartheid. Ou alors c’est l’expulsion des Palestiniens." Lui continue de croire que "la solution à deux États reste la meilleure".
Même si, dans l’immédiat, le président reconnaît davantage un principe qu’une réalité" compte tenu de la situation fragmentée des territoires palestiniens. Mais à la suite de cette reconnaissance, et dans le prolongement de la réunion ministérielle prévue la semaine prochaine, "il y aura l’élaboration d’une sorte de chemin, d’une feuille de route qui devrait permettre d’avoir un ‘paquet cadeau’ comprenant des élections dans les territoires palestiniens, et des paramètres pour un futur État palestinien", explique encore l’ancien diplomate.
Des démarches qui pourraient redonner une impulsion politique, mais pas de quoi venir en aide immédiatement à Gaza, où la situation humanitaire est dramatique. "Là, je dirais qu’il y a une urgence, mais une urgence humanitaire qui est un peu différente, hélas, de l’urgence politique", conclut-il.
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