Il est bien plus qu'un conseiller à la Maison-Blanche, Stephen Miller fait partie des grands fidèles de Donald Trump. Il incarne aujourd’hui l’aile dure et idéologiquement radicale du trumpisme, celle qui fait de l’immigration une bataille existentielle pour la survie de la civilisation occidentale. À la fois stratège politique et conseiller à la sécurité intérieure, il est devenu, au fil des années, une figure omniprésente et influente dans les rouages du pouvoir de Washington.
Né à Santa Monica en Californie, au sein d'une famille juive. Il adopte très tôt des convictions conservatrices vers 16 ans, influencé par des lectures conservatrices et pro-armes comme Guns, Crime, and Freedom de Wayne LaPierre. Il forge sa vision nationaliste et identitaire à l'université de Duke, où il devient chroniqueur conservateur et affiche déjà un tempérament provocateur.
Son ascension débute véritablement lorsqu’il rejoint la première campagne de Donald Trump en 2016. Proche de figures comme Steve Bannon ou Tucker Carlson, il devient rapidement la plume attitrée du président et le concepteur de mesures controversées, comme le "Muslim Ban" ou la séparation des familles migrantes à la frontière.
Aujourd’hui chef adjoint de cabinet pour la stratégie politique, Stephen Miller est au cœur des décisions les plus dures de la nouvelle présidence Trump. Dernière illustration en date : les tensions à Los Angeles, où une descente d’agents d’ICE dans un magasin de bricolage a provoqué des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
L’opération, ordonnée par Miller lui-même selon le Wall Street Journal, a abouti au déploiement de troupes militaires dans l’État, contre l’avis du gouverneur démocrate Gavin Newsom. Pour Miller, ces événements ne sont pas de simples troubles sociaux, mais la manifestation d’un affrontement civilisationnel.
Miller est désormais l’un des hommes les plus puissants de la Maison-Blanche. Son influence s’étend à la rédaction des lois budgétaires, dont les dernières moutures incluent des dispositions anti-migrants particulièrement sévères. Son ton est provocateur, son autorité incontestée au sein du cercle présidentiel.
Il est sans conteste, la bête noire des démocrates, "le diable en personne". Certains vont jusqu'à le qualifier de "Voldemort". Obsédé par la "reconquête de l’Amérique". Il s’en prend régulièrement à ce qu’il appelle "la culture communiste woke cancérigène", et s’affiche en pourfendeur de l’immigration, des minorités et du multiculturalisme.
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