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Présidentielle américaine : les 6 moments marquants du débat Trump-Harris

À moins de deux mois de l'élections présidentielle, Kamala Harris et Donald Trump se sont rencontrés pour la première fois pour un premier débat entre les deux candidats.

Kamala Harris et Donald Trump ont débattu.
Crédit : MARIO TAMA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE - Les moments marquants du débat Trump-Harris
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Nathan Joubioux
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À moins de deux mois de l'élection présidentielle, la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump débattent pour la première fois dans l'espoir de convaincre les milliers d'États-uniens encore indécis. 

Il est coutume de dire qu'une élection présidentielle ne se gagne pas sur un débat, mais qu'elle peut se perdre. Pour Kamala Harris, l'objectif est de présenter de nouvelles mesures, tout en expliquant pourquoi elle ne les a pas mises en œuvre en près de quatre ans de pouvoir. Elle doit aussi justifier quelques récentes volte-face, sur l'immigration ou la fracturation hydraulique. Enfin et surtout, pour la démocrate, ce duel est une occasion unique de combler en partie son déficit de notoriété.

De son côté, Donald Trump doit, lui, montrer qu'il conserve toutes ses facultés mentales, alors que le retrait de Joe Biden l'a automatiquement fait passer dans la position du candidat âgé. Il devra également se méfier de sa propension naturelle à faire des remarques outrancières ou sexistes, qui pourraient lui aliéner une partie de l'électorat modéré ou féminin.

1. L'avortement, première passe d'armes

Interrogé sur l'avortement, Donald Trump a défendu sa décision de soutenir l'interdiction après six semaines de grossesse, même s'il a affirmé "croire" à ce droit lorsque la vie de la mère est en danger, en cas d'inceste ou de vol. 

"Les démocrates sont radicaux", a-t-il jugé, reconnaissant que ce sujet devrait être décidé État par État, et non au niveau fédéral, faisant référence à l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade. "Il a fallu du courage pour le faire. Et la Cour suprême a fait preuve d'un grand courage en le faisant", a-t-il estimé.

Il a ensuite critiqué le choix du vice-président de Kamala Haris, Tim Walz, pour sa position sur l'avortement, affirmant que ce dernier était favorable aux "exécutions après la naissance". "Il n'y a aucun État dans ce pays où il est légal de tuer un bébé après sa naissance", a immédiatement corrigé Linsey Davis, l'animatrice de ce débat.

"C'est un tissu de mensonges", a rétorqué Kamala Harris, l'accusant d'être "insultant pour les femmes". Elle s'est ensuite lancée dans un plaidoyer dénonçant les conséquences sur la vie des États-uniennes qu'a eu l'annulation de l'arrêt garantissant le droit à l'avortement. "Donald Trump ne devrait certainement pas dire à une femme ce qu'elle doit faire de son corps", a déclaré la démocrate. 

Kamala Harris a ensuite déclaré qu'elle signerait "fièrement" un projet de loi rétablissant ce droit à l'avortement si elle était élue. "Je pense que le peuple américain est convaincu que certaines libertés, en particulier la liberté de prendre des décisions concernant son propre corps, ne doivent pas être prises par le gouvernement."

2. Ukraine, Gaza et dirigeants internationaux

Interrogé sur la guerre à Gaza, Kamala Harris a jugé qu'Israël a "le droit de se défendre, mais la façon dont il le fait est importante". Pour la démocrate, qui continue de plaider pour un cessez-le-feu, "trop de Palestiniens innocents ont été assassinés". Elle a tout de suite été accusée de "détester Israël" par Donald Trump, qui assure qu'"Israël disparaîtra" en cas d'élection de sa rivale. "Si elle devient présidente, je crois qu'Israël n'existera plus d'ici deux ans."

La position du candidat républicain sur un autre conflit est diamétralement opposée. Il a assuré qu'il mettrait fin à la guerre en Ukraine sous 24 heures. "Je veux que cette guerre s'arrête. Je connais [Volodymyr] Zelensky et [Vladimir] Poutine très bien. Ils me respectent, pas [Joe] Biden", a assuré Donald Trump, disant craindre une "troisième guerre mondiale". 

La aussi, la réponse de Kamala Harris a été cinglante. Vladimir Poutine "ne ferait qu'une bouchée" de Donald Trump, a-t-elle répondu. Elle a ajouté que le candidat républicain est "la risée" des dirigeants internationaux. "J'ai parcouru le monde en tant que vice-présidente des États-Unis et les dirigeants du monde entier se moquent de Donald Trump", a-t-elle assuré. "Il est de notoriété publique que ces dictateurs et ces autocrates souhaitent que vous redeveniez président parce qu'ils savent très bien qu'ils peuvent vous manipuler en vous flattant et en vous accordant des faveurs".

3. Kamala Harris, porte-parole de Joe Biden ?

Alors que Donald Trump a largement attaqué le bilan du président sortant Joe Biden, tentant d'associer Kamala Harris aux décisions politiques impopulaires de l'administration en place. "N'oubliez pas qu'elle est Biden. Vous savez, elle essaie de s'en éloigner. Mais elle est Biden", a assuré Donald Trump.

Kamala Harris, tout en riant et en se montrant du doigt, a déclaré : "Il est clair que je ne suis pas Joe Biden et que je ne suis certainement pas Donald Trump. Ce que je propose, c'est une nouvelle génération de dirigeants pour notre pays", a-t-elle lâché, rappelant que c'est bien elle qu'il affronte dans la course à la Maison Blanche.

4. La question raciale prend place dans le débat

Interrogé sur les commentaires erronés qu'il avait faits sur Kamala Harris "devenue noire" à des fins politiques, l'ancien président Donald Trump a déclaré qu'il s'en fichait. "Je me fiche de ce qu'elle est. Si vous faites toute une histoire de quelque chose, je m'en fiche. Peu importe ce qu'elle veut être, cela ne me dérange pas", a-t-il déclaré. 

Des commentaires jugés de "tragique" par la principale intéressée. "Honnêtement, je pense que c'est une tragédie que nous ayons quelqu'un qui veuille être président et qui, tout au long de sa carrière, a constamment tenté d'utiliser la race pour diviser le peuple américain", a-t-elle déclaré, avant d'attaquer le bilan de l'ancien président en matière de relations raciales aux États-Unis, évoquant un procès pour discrimination en matière de logement.

5. Kamala Harris a cherché à mener le débat

Kamala Harris a décidé de mener ce débat, afin de prouver qu'elle était capable de battre Donald Trump sur ce terrain, elle qui a l'habitude d'avoir des notes avec elle. C'est elle, tout d'abord, qui est allée chercher Donald Trump, avant le début du débat, pour une poignée de main, lui exprimant le souhait d'avoir un débat cordial. "Ravi de vous voir. Amusez-vous bien", lui a répondu le candidat républicain. 

C'est elle, ensuite, qui a décidé de ne pas laisser Donald Trump dérouler son discours tranquillement. Si elle ne pouvait pas intervenir oralement, les micros étant coupés lors des interventions de l'adversaire malgré les pressions menées par son camp, elle ne s'est jamais privée pour réagir. Elle a, notamment, haussé les sourcils en prononçant "ce n'est pas vrai" lorsque Donald Trump s'exprimait sur les relations avec la Chine. Elle a ensuite secoué la tête plusieurs fois, notamment lorsque le Républicains affirmait qu'elle avait adopté certaines de ses décisions politiques. Elle a également porté la main à son menton afin de simuler une pensée contemplative lorsque l'ancien président a qualifié le père de la candidate de marxiste.

En face, Donald Trump est resté de marbre lors des interventions de son adversaire.

6. Donald Trump fait du Donald Trump

Donald Trump a été fidèle à sa réputation. Outre les nombreux mensonges, comme ceux sur l'avortement ou sur le fait que les étrangers maniaient des chiens et des chats, il a notamment accusé les Démocrates d'être la cause de sa tentative d'assassinat. Il a déclaré qu'il avait "probablement pris une balle dans la tête" en raison de la rhétorique de la vice-présidente et d'autres personnes du parti. "Ils parlent de la démocratie, disant que je suis une menace pour la démocratie. Ce sont eux qui sont une menace pour la démocratie", a-t-il cinglé.

Il est ensuite revenu sur l'élection de 2020 et refuse toujours de reconnaître sa défaite. "J'ai dit que j'avais perdu l'élection d'un cheveu ?", s'est-il étonné, répondant à l'animateur David Muir. "J'ai dit cela de manière sarcastique", a-t-il répondu. "Il y a tellement de preuves. Tout ce que vous avez à faire est de les regarder. J'ai eu plus de 75 millions de suffrages, plus que n'importe quel président sortant. On m'a dit que lorsque l'on en obtient 63 millions, ce que j'ai obtenu en 2016, on ne peut pas être battu", a-t-il affirmé.

Il a ensuite affirmé qu'il n'avait "rien à voir" avec l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021, conséquence de sa défaite face à Joe Biden.

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