Joe Biden a commencé à former son gouvernement et la transition est officielle, Donald Trump a donné son feu vert, ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il reconnait sa défaite. D'ailleurs, il est possible qu'il ne le fasse jamais. Traditionnellement, le vaincu appelle le vainqueur, reconnait sa défaite et lui souhaite bonne chance. C'est la tradition mais ce n'est pas constitutionnel.
Donald Trump est mauvais perdant, il ne s'en cache pas, pour lui la défaite c'est pour les faibles. Il s'est écoulé 16 jours depuis que Joe Biden a été désigné vainqueur, 16 jours de perdus, de volés, selon des démocrates. Donald Trump a enclenché la transition via Twitter. Il a d’abord rappelé à quel point il avait été injustement traité. Et puis, il a demandé aux services généraux de l’Administration d’engager les protocoles. En clair, il engage la transition.
Désormais, le président élu sera briefé sur les sujets les plus sensibles par les services de renseignement, il pourra travailler sur la crise sanitaire, notamment la campagne de vaccination. Son équipe recevra plus de 6 millions de dollars pour payer les salaires, et autres déplacements.
Donald Trump a beau inspirer de la peur, notamment parce qu’il pèse plus de 73 millions d’électeurs, il commençait à regarder autour de lui et voyait de moins en moins de soutien. Ceux qui le soutenaient chuchotaient, plus qu’ils ne parlaient haut et fort. Prenez Chris Christie, un poids lourd du parti républicain, ancien gouverneur du New Jersey. C’est lui qui servait de "sparring partner" à Donald Trump avant le premier débat télévisé, un proche donc.
ll venait de déclarer que la fameuse équipe censée prouver que l’élection a été volée devenait "embarrassante". Une équipe menée par l’ancien maire de New York, Rudy Giuliani. La semaine dernière, il avait transpiré toute sa coloration capillaire. Et bien lundi, il a reconnu qu'il avait peut-être un peu forcé la dose quand il évoquait un vaste système de fraude. Ce n'est pas sérieux.
Deux autres éléments ont joué : quelques minutes avant le tweet de Donald Trump, on apprenait que le Michigan validait la victoire de Joe Biden dans l’État. Et puis, des grands capitaines d’industrie ont publiquement déclaré que maintenant ça suffisait, la situation devenait dangereuse pour le pays. Donald Trump a donc cédé.
Joe Biden s’était affiché en futur président puisqu’il a commencé à former son gouvernement. À commencer par le très important poste de secrétaire d’État, chef de la diplomatie. Ce sera Antony Blinken : il a 58 ans, c’est un fidèle de Joe Biden. Il était son conseiller. Il a aussi travaillé avec Bill Clinton. Il parle parfaitement le Français, sa mère s’est installée à Paris quand il avait 9 ans, ils habitaient dans le 16ème arrondissement. Il doit incarner une Amérique moins renfermée sur elle-même.
À noter également, Ajejandro Mayorkas : premier Hispanique à la sécurité intérieure. Fils de réfugiés cubains, il a rappelé tout ce qu’il devait à l’Amérique, qui sait accueillir les plus pauvres. Avril Haines, 51 ans, sera-t-elle la première femme directrice du renseignement ? Enfin, le retour d’un autre francophile, John Kerry, secrétaire d’État du 2e mandat Obama.
Le futur haut représentant au climat va notamment réintégrer les États-Unis au sein de l’accord de Paris. Contrairement aux autres, son poste ne nécessite pas de validation par le Sénat. Janet Yelle, première femme secrétaire au trésor, était elle à la tête de la Réserve fédérale.
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