Présidentielle américain : Harris et Trump dans une bataille incertaine et tendue à quelques jours du scrutin

Plongeons au cœur de la dernière ligne droite de la campagne américaine, puisque dans une semaine, jour pour jour, et à cette heure-ci, les premiers résultats seront disponibles.

Hier, mardi 29 octobre, s'est tenu le meeting de Kamala Harris à Washington. Énormément de monde était présent, les organisateurs parlaient de 75.000 personnes. Il y avait un vrai enthousiasme autour de Kamala Harris, le public et l'ambiance étaient bien différents que chez Donald Trump. Toutes les communautés y étaient représentées, noires, latinos, LGBT. Chez Trump, la majorité sont des blancs de plus de 40 ans.

Kamala Harris est arrivée en présidentiable, toute la scène était scénarisée. Derrière le podium où elle se tenait, brillait la Maison-Blanche. Elle est arrivée sur le titre de Beyoncé, Freedom (Liberté). Le lieu était bien choisi, puisqu'il y a quatre ans, c'était là que Donald Trump avait prononcé un discours avant que ses partisans prennent l'assaut au Capitole.

Peut-on affirmer qu'il y a un favori à la Maison-Blanche ?

Pour le moment, aucun favoris ne se dessine. Selon le dernier sondage national publié par Real Clear Politics, Trump est ce matin à 48,4% et Harris à 48,0%. À 0,4% d'écart, il n'y a pas de gagnant. Et selon la moyenne des sept États-clés ("swing states"), là où la présidentielle 2024 va se jouer, on est à 48,6% pour Donald Trump et 47,6% pour Kamala Harris.

Il y a cependant des marges d'erreur qui sont souvent entre 1 et 3%. Cela veut dire que l'un ou l'autre candidat peut gagner l'élection la semaine prochaine et que personne n'a d'avance en ce moment. Rappelons, que 40% des Américains ont déjà voté, mais les résultats sont pour le moment inconnus. 

Donald Trump est-il davantage présent sur la scène médiatique ?

Le candidat républicain a un avantage médiatique, il a totalement saturé l'espace médiatique ces derniers jours et ces dernières semaines. À la télévision ou à la radio, il fait parler de lui par tous les moyens. Sur RTL notamment, lorsqu'il s'était rendu un dimanche midi au McDonald's, pour vendre des frites en costume. Cette image a fait le tour du monde. 

Ou encore, lors de son meeting au Madison Square Garden, une salle mythique de New York. Un pari osé pour un républicain quand on connait la couleur politique de la ville. Évidemment, c'était aussi égotique de la part de Donald Trump qui voulait montrer qu'il était capable de remplir cette salle. 

Son discours s'est aussi radicalisé avec des propos insultants, particulièrement à l'encontre de son adversaire démocrate. Cette campagne prend une tournure quand même assez édifiante en ce moment.

Faut-il craindre des débordements dans la nuit du 5 au 6 novembre ?

Les États-Unis sont profondément divisés. D'un côté, les Républicains enchainent les propos violents et dégradants, de l'autre, les Démocrates rétorquent. C'est aussi une campagne inédite, marquée notamment par deux tentatives d'assassinat à l'encontre de Trump.

De nombreux Américains redoutent et se préparent à d'éventuels débordements dans la nuit suivant le scrutin. La police des principales villes américaines sera mobilisée. À Washington DC, c'est déjà le cas, les effectifs ont été augmentés. Donc, on peut s'attendre à des débordements, mais ce n'est pas une certitude.

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