On fête mardi 2 février la journée mondiale des zones humides, une journée créée en 1997. Le succès est de plus en plus important chaque année. En 2020, plus de 300 organisations s'étaient investies en proposant plus de 800 animations différentes à travers la France.
Cette année, on espère dépasser les chiffres malgré les restrictions sanitaires. Car le bilan est catastrophique pour les zones humides. Au cours du dernier siècle, plus de la moitié d'entre-elles ont été détruites et le reste est menacé par l'urbanisation, l'intensification de l'agriculture, et la pollution. Les tourbières sont particulièrement touchées : de 200.000 hectares en 1945, il n'en reste plus que 100.000 hectares aujourd'hui.
En France on compte une cinquantaine de zones humides, soit 3,5 millions d'hectares. Curieusement, il n'existe aucun inventaire des zones humides en France. Mais les plus connues sont la baie du Mont Saint-Michel, les rives du lac Léman, le Marais de Poitevin ou la Camargue. 41% des sites se sont dégradés durant les dix dernières années et 62% ne sont plus fonctionnels.
Du Moyen-Âge au XVIe siècle, les zones humides avaient mauvaise réputation. Mais les moines ont aménagé des digues, des canaux pour accueillir les plus démunis. On sait aujourd'hui que les zones humides permettent de stocker deux fois plus de carbone que l'ensemble des forêts du monde. Et protéger les zones humides coûte cinq fois moins cher que remplacer leur service.
"Elles sont un maillon essentiel de la vie sur Terre, explique Jean Jalbert, directeur de l'Institut de recherche pour les zones humides à la Tour du Valat. Une zone humide c'est à peu près trois fois plus de matière vivante qu'une forêt équatoriale : des algues, des plantes, des crustacés, des oiseaux, etc... On s'aperçoit aujourd'hui qu'on détient avec les zones humides notre assurance vie pour demain".
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