Businessman, politicien, grande gueule... Les ressemblances entre Donald Trump et Bernard Tapie sont nombreuses. Projeté dès ce mercredi 9 octobre dans les salles, le film The Apprentice retrace l'ascension du milliardaire américain.
Un parcours qui rappelle celui de Bernard Tapie. Avant de toucher à la politique, l'ancien président américain a été aux États-Unis, comme Tapie en France, l’incarnation du businessman grande gueule qui a réussi dans les affaires et qui aime le faire savoir. À la fin des années 1970, il lance la construction en plein cœur de New York de sa Trump Tower, un immeuble de 58 étages dont le dernier devient sa résidence.
Au même moment, il décide d’investir dans le sport. Comme Bernard Tapie avec l'OM, Trump achète son équipe de football américain, les Generals du New Jersey. Dans un coin de sa tête, il rêve de créer sa propre ligue pour concurrencer la NFL, machine à cash, qui organise le fameux Superbowl. C’est un échec mais Trump n’est pas du genre à baisser les bras et se lance dans la boxe.
Son objectif : créer des casinos à Atlantic City, station balnéaire à moins de deux heures de New York et en faire un nouveau Las Vegas. Or, un audit lui a appris que les soirs de combat de boxe, les revenus issus des machines à sous augmentent considérablement. Pour mettre en place sa stratégie, il lui faut une star. Ce sera Mike Tyson qui boxera treize fois à Atlantic City avant que le roi des managers, Don King, lui mette le grappin dessus. Qu’importe, Trump a un autre sport en tête : le cyclisme. Encore une fois, comme Bernard Tapie avec son équipe La Vie Claire et Bernard Hinault.
Si le cyclisme n'est pas un sport très américain, en 1986, c'est l'un de leurs compatriotes Greg Lemond qui gagne le Tour de France devant Hinault. D’un coup, l'engouement pour le vélo augmente outre-Atlantique, et l'opportuniste Trump se jette sur l’occasion. Il décide de financer une course qui vient d’être lancée : le Tour du Jersey. À deux conditions : que la course passe près de ses casinos et qu’on la rebaptise le Tour de Trump en clin d’œil au Tour de France dont il dit vouloir devenir le grand rival.
Malin, il programme sa course entre le Giro et le Tour de France et offre 50.000 dollars au vainqueur. Une offre alléchante qui attire des stars du vélo mais au bout de deux éditions, les Américains n’accrochent finalement pas plus que ça. Donald Trump jette l’éponge et abandonne ses projets cyclistes dont celui d'organiser un grand Critérium autour de la Maison Blanche.
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