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Un fusil de chasse (illustration).
Crédit : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
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Le Portugal est profondément choqué par cet évènement. La semaine dernière une partie de chasse réunissait 16 individus près de la commune d'Azambuja, au nord de Lisbonne, dans la propriété fortifiée de Torre Bela, une des plus grandes enceintes d'Europe, dépassant les 1.000 hectares. Au terme de cette chasse récréative, 540 animaux tués, "un record au cours d'une super vènerie", partageait l'un des participants, publiant une photo des bêtes alignées au sol.
Le gouvernement portugais a réagi le mardi 22 décembre face à cette tuerie, à commencer par le ministre portugais de l'Environnement Joao Pedro Matos Fernandes, qui évoque "un crime inacceptable, un acte de haine qui n'a rien à voir avec la chasse". D'autres acteurs politiques ont partagé leur indignation, "tuer pour le plaisir est tout simplement inhumain", communiquait le parti animaliste PAN sur les réseaux sociaux, appelant à "une réglementation stricte pour le secteur de la chasse".
Même les associations de chasseurs sont consternées par ce "massacre". "C'est honteux et sur le plan éthique, c'est méprisable", estime le président de la Confédération nationale des chasseurs portugais, José Bernardino, qui parle "d'extermination" dans un entretien à l'hebdomadaire Sábado.
D'après l'hebdomadaire Expresso, cet événement a été organisé par l'entreprise espagnole Hunting Spain Portugal Monteros de La Cabra, spécialisée dans les "monterías", des parties de chasse typiques de la péninsule ibérique. Semblables à la chasse à courre, elles consistent à traquer et à mettre à mort le gros gibier.
Au total, 16 chasseurs espagnols se sont rassemblés pour l'occasion. L'une d'entre eux est particulièrement active sur différents groupes Facebook liés aux monterías. C'est d'ailleurs elle qui a publié le cliché des centaines de bêtes abattues, avant de supprimer la publication. D'après les autres photos qu'elle a pu publier, elle n'en est pas à sa première chasse de ce style, loin de là.
Le ministre de l'Environnement portugais, qui qualifie cet acte de "crime inacceptable", précise que "l'Institut pour la conservation de la nature et des forêts (ICNF) va immédiatement révoquer l'autorisation de chasse de cette propriété et avec le travail d'enquête fait sur place, déposera une plainte auprès du parquet, car les organisateurs et les chasseurs participants devront être sanctionnés".
"Nous parlons de 16 chasseurs qui ont chassé 540 animaux. C'est le chiffre qui me choque et qui dépasse les 33 animaux par chasseur, c'est probablement ici que se trouve la responsabilité pénale", explique à la chaîne SIC Rui Ferreira Antunes, avocat pénal. Si des lois existent pour limiter en nombre les proies chassées, ici les règles sont moins claires. L'acte ayant été commis dans une zone de chasse touristique, c'est au propriétaire de la zone de chasse de fixer un seuil maximal.
Le député PAN André Silva, qui affiche "de sérieux doutes" face à légalité de cet acte, confie à la TSF que "si c'est légal, il est temps de revoir ce mode de chasse, hérité de l'époque médiévale".
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