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Des policiers face aux manifestants à Bruxelles, le 16 décembre 2018
Crédit : JONAS ROOSENS / Belga / AFP
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Au moins 5.500 personnes ont répondu à l'appel d'un collectif d'organisations d'extrême droite qui appelait à manifester ce dimanche 16 décembre à Bruxelles dans le quartier des institutions européennes, contre le pacte de l'ONU sur les migrations, adopté la semaine dernière à Marrakech.
"Notre peuple d'abord", "Nous en avons marre, frontières fermées", pouvait-on lire sur des pancartes, tandis que des slogans appelaient à la démission du Premier ministre belge, Charles Michel.
Après un début dans le calme, des manifestants ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre et commis des dégradations, notamment sur des façades de bâtiments de l'Union européenne, a constaté un journaliste de l'AFP. La police a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau pour disperser les fauteurs de troubles.
Cette manifestation avait dans un premier temps été interdite par les autorités bruxelloise, une décision rare liée à des craintes d'affrontements. Il est hors de question de laisser une marche brune se dérouler à Bruxelles", avaient fait valoir le bourgmestre Philippe Close et Rudi Vervoort, le ministre-président de la région Bruxelles-Capitale.
Mais le Conseil d'État "a ordonné la suspension" de cette interdiction, dans un arrêt rendu dans la nuit de vendredi à samedi, dans le cadre d'une procédure en urgence lancée par l'un des organisateurs. "Il a été notamment jugé que la restriction ainsi mise à la liberté de manifester n'était pas, à première vue, fondée sur des motifs suffisants", a estimé l'institution, selon un communiqué publié sur son site internet.
Les opposants aux Pacte de l'ONU sur les migrations, adopté lundi par plus de 150 pays dont la Belgique, ont baptisé leur rassemblement "Marche contre Marrakech". La manifestation était notamment soutenue par les jeunes du Vlaams Belang (extrême droite) et une dizaine d'autres organisations de la mouvance identitaire, principalement flamande.
Ce pacte de Marrakech sur les migrations est non contraignant, c'est à dire qu'il n'impose rien juridiquement aux États signataires. Il recense des principes, comme la défense des droits de l'homme et des enfants ou l'intégration des migrants. Il prône l'interdiction des détentions arbitraires, n'autorisant les arrestations qu'en dernier recours. Ses détracteurs le voient comme un encouragement à un flux migratoire incontrôlé.
Ce dimanche, une contre-manifestation avait également été organisée dans les rues de Bruxelles, à l'appel d'un collectif d'organisations souhaitant ne pas stigmatiser les migrants. Celle-ci a réuni de son côté un millier de participants dans un autre quartier de de la ville, selon la police.
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