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Les agriculteurs de la Coordination rurale manifestent devant la préfecture du Gers, à Auch, ce samedi 27 décembre 2025.
Crédit : Matthieu RONDEL / AFP
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Dans le Gers, les agriculteurs de la Coordination rurale veulent saisir la police des polices, l'IGPN. Samedi 27 décembre 2025, dans la soirée, alors qu'un épandeur était en train de déverser du fumier sur la façade du journal La Dépêche du Midi, des CRS sont intervenus pour demander au conducteur de stopper l’engin afin de laisser passer un véhicule de secours.
L'agriculteur qui se repositionnait s'est alors retrouvé mis en joue par trois policiers et CRS, "armes de poing sorties". Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux permet en effet de voir au moins deux policiers lever leurs armes de poing et braquer le conducteur du tracteur pendant plusieurs secondes, avant de ranger leur revolver dans leur étui.
Selon la préfecture du Gers, l'agriculteur aurait entamé "une manœuvre dangereuse" et avancé "vers les forces de l’ordre", peut-on lire dans son communiqué. Les forces de l'ordre auraient prononcé plusieurs sommations avant de sortir leurs armes "dans le cadre légal", comme l'a souligné le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, dans un tweet.
La scène a choqué les militants de la Coordination rurale présents sur les lieux, comme Jérôme, avec qui RTL a pu échanger. "Je me suis dit : 'mais qu'est-ce qui arrive ?' J'avais vu ça à la télé. Mais quand cela se passe pour de vrai, c'est impressionnant" confie-t-il à notre micro. Il avoue s'être senti comme un "criminel".
L'agriculteur défend la bonne foi de son confrère : "Un tracteur, si on tourne la clé, il s'arrête. Ce n'est pas le problème. Mon collègue a éteint le tracteur", se souvient-il, ajoutant que les policiers se sont "monté la tête tout seuls".
Et quant au fait que son collègue aurait "foncé" sur les forces de l'ordre, Jérôme souligne l'invraisemblable de la situation : "Si je fonce sur quelqu'un, je suis en face de cette personne-là. Le commissaire était sur le côté. Comment voulez-vous que cela soit possible ? Le tracteur ne se tourne pas sur lui-même."
Ce lundi 29 décembre au matin, l'agriculteur au cœur de la polémique est resté chez lui. "Le pauvre homme est choqué. Il avait trois pistolets sur lui. Ils sont arrivés comme des fous furieux. Je pense qu'un criminel, on ne l'arrête pas aussi violemment", lâche Jérôme.
Dans la soirée de samedi, le conducteur du tracteur a été interpellé, puis placé en garde à vue, avant d'être libéré vers 4h du matin. Le temps pour ses collègues de nettoyer tout ce qu'ils avaient sali.
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