Alors que la Russie a accentué la pression sur l'Ukraine, Emmanuel Macron a assuré que la France continuera de soutenir Kiev "aussi longtemps que nécessaire". Lors du sommet de l'Otan organisé à Washington, le chef d'État a également a confirmé à ses homologues et ses alliés, ce jeudi 11 juillet, qu'il continuerait de remplir ses "engagements internationaux".
Ses déclarations interviennent en dépit de l'incertitude politique au sortir des élections législatives anticipées. "En aucun cas ce sont les forces qui les remettaient en cause qui ont dégagé une majorité", a-t-il ajouté, visant l'extrême-droite.
"Par ailleurs, la France a une Constitution claire en ces domaines qui permet d'assurer la continuité de sa politique étrangère et sa crédibilité internationale", a encore souligné Emmanuel Macron.
Le chef de l'État s'est en revanche refusé à tout commentaire sur la situation politique intérieure de la France depuis Washington. Selon lui, ses homologues sont "soulagés" car le "risque d'avoir une formation politique qui remette en cause la présence dans le commandement intégré de l'Otan, qui questionne pour une autre notre dissuasion, qui remette en cause profondément l'aide à l'Ukraine" s'estompe. Il faisait ainsi une allusion voilée aux positions du Rassemblement national sur l'Otan.
"Notre soutien continue de faire la différence et doit permettre à l'Ukraine de répondre aux attaques russes", a-t-il encore dit. "C'est dans cet esprit que des décisions importantes ont aussi été prises, ici, à Washington pour ancrer notre soutien dans la durée et progresser vers l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan."
Il a ensuite estimé que le Premier ministre hongrois Viktor Orban, lors de ses déplacements en Russie ou en Chine, n'avait "aucun mandat" de l'Union européenne et n'avait engagé que son seul pays. "Je pense qu'il est tout à fait légitime, et je suis attaché à la souveraineté des États et à l'indépendance de leur diplomatie, qu'un chef de gouvernement puisse se rendre dans un État qu'il choisit", a-t-il dit.
"Simplement il ne doit y avoir aucune ambiguïté : il ne l'a pas fait en tant que président ce semestre avec des responsabilités européennes", a-t-il ajouté alors que la Hongrie a pris le 1er juillet la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne.
"Et donc c'est en tant que Premier ministre hongrois qu'il a pu se rendre dans ces pays, c'est très utile [...] mais en faisant ses visites, il ne nous a en rien engagés parce qu'il ne nous a en rien informés au préalable et n'a reçu aucun mandat", a-t-il conclu.
Viktor Orban a suscité colère et incompréhension au sein de l'Union européenne en rendant visite à Vladimir Poutine, une "initiative de paix" non concertée avec les Vingt-Sept.
À la fin de son allocution, Emmanuel Macron a fait part de sa "vive émotion" à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky après des frappes russes meurtrières sur le pays. Il a ainsi proposé l'aide de la France pour reconstruire l'hôpital pour enfants détruit à Kiev, dévasté par des frappes ayant fait plus de 40 morts.
Il a "condamné ces attaques inacceptables, contre des objectifs civils et notamment contre l'hôpital pédiatrique de Kiev, avec la plus grande fermeté" et précisé que "la France était disposée à apporter le soutien nécessaire à la reconstruction de cet hôpital si important pour les Ukrainiens", a indiqué l'Élysée.
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