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Guerre en Ukraine : au moins 43 morts après des frappes russes, Zelensky appelle à renforcer l'aide

La Russie a mené lundi une attaque massive contre des villes d'Ukraine, qui a fait au moins 43 morts, dont certains dans des hôpitaux, à la veille d'un important sommet de l'Otan.

L'hôpital pour enfants d'Ohmatdyt a été détruit lors d'une attaque de missiles russes dans la capitale ukrainienne.
Crédit : ROMAN PILIPEY / AFP
Nathan Joubioux & AFP
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La défense antiaérienne ukrainienne est de nouveau mise à rude épreuve après une attaque massive russe contre plusieurs villes, ce lundi 8 juillet. Quelques jours auparavant, ce sont des centrales électriques et des aérodromes militaires qui ont été pris pour cibles par Moscou. 

Quelque "43 personnes ont été tuées" dans cette attaque, a déclaré Volodymyr Zelensky dans ce discours prononcé devant l'Institut Ronald Reagan dans le centre de la capitale américaine, où se tient un sommet de l'Otan. Il a également annoncé que ces frappes meurtrières avaient fait au moins 200 blessés. Une journée de deuil a été observée mardi dans tout le pays à la suite de cette attaque. 

"Au total, près de 100 bâtiments ont été endommagés : un hôpital pour enfants, des maisons, des jardins d'enfants, une maternité, un collège, un centre d'affaires", a-t-il détaillé sur Telegram, lundi soir, après avoir mentionné précédemment des frappes dans différentes villes : Kiev, Dnipro, Kryvyï Rig, Sloviansk, Kramatorsk.


À Kiev, deux centres médicaux ont été atteints, dont un important établissement pour enfants, faisant au moins 22 morts. Onze personnes ont aussi été tuées dans la région de Dnipropetrovsk (centre-est) et trois à Pokrovsk (est). Au moins 140 personnes ont été blessées au total. Sur place, des centaines de personnes, secouristes, proches, policiers, se sont précipitées pour venir en aide aux victimes, déblayer, retrouver les leurs.

"Un des plus importants hôpitaux pour enfants d'Europe", celui d'Okhmatdyt, a été endommagé à Kiev, a dénoncé Volodymyr Zelensky sur X. "La Russie ne peut soutenir qu'elle ignore où tombent ses missiles et doit être tenue pour pleinement responsable", a-t-il ajouté. Selon les services de sécurité ukrainiens, au moins deux personnes ont été tuées dans cet hôpital et sept enfants figurent parmi les blessés.

L'opérateur énergétique privé DTEK a fait savoir sur Telegram que trois de ses sous-stations électriques avaient été détruites ou endommagées dans la capitale. Plusieurs sites industriels ont été atteints, d'après les autorités.

Volodymyr Zelensky demande une "réponse plus forte"

Le bilan de ces tirs dans la profondeur du territoire ukrainien est l'un des plus élevés depuis des mois, traduisant l'usure de la défense antiaérienne ukrainienne. Au total, les Ukrainiens affirment que les Russes ont tiré 38 missiles, dont 30 ont été abattus.


L'armée russe frappe régulièrement loin à l'intérieur du territoire ukrainien, visant en particulier des installations énergétiques et des usines et tuant des civils dans une stratégie qui a pour objectif, selon Kiev, de saper le moral des Ukrainiens.

Ces nouvelles attaques appellent une "réponse plus forte", a assuré le président ukrainien, lançant un appel aux Occidentaux, depuis Varsovie, où il effectue une visite. "Il faut abattre les missiles russes. Il faut détruire les avions de combat russes sur leurs bases. Il faut prendre des mesures fortes qui ne laisseront aucun déficit de sécurité", a martelé Volodymyr Zelensky. Il a également sollicité la convocation d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. 

Moscou dément, assurant avoir visé et touché des "installations militaires" et affirmant que les images prouvent que les dégâts dans cet établissement ont été causés par la chute d'un missile antiaérien ukrainien.

Joe Biden assure vouloir renforcer la défense ukrainienne

Ces frappes, qui ont suscité l'indignation de Kiev et de ses soutiens. Joe Biden a dénoncé des frappes rappelant "l'atrocité" et la "brutalité" démontrée par la Russie. Le président américain a également promis "de nouvelles mesures pour renforcer la défense antiaérienne de l'Ukraine afin d'aider à protéger ses villes et ses civils des frappes russes", a déclaré le président américain, qui accueille à partir de mardi à Washington un sommet de l'Otan. Kiev, qui ne dispose que d'un nombre limité de système de défense antiaérienne et de munitions, ne cesse d'en demander plus à ses alliés.

Le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell a, lui, déploré que la Russie "cible sans pitié les civils ukrainiens", jugeant que "l'Ukraine a besoin d'une défense antiaérienne dès maintenant".

Paris, de son côté, a parlé d'"actes barbares" à "ajouter à la liste des crimes de guerre dont la Russie devra rendre compte", tandis que Londres a dénoncé une "attaque épouvantable" et le Premier ministre canadien Justin Trudeau un acte "odieux".

Les difficultés ukrainiennes

Ces frappes surviennent à un moment où, sur la ligne de front, l'armée russe grignote du terrain et tente de profiter des difficultés de l'armée ukrainienne à regarnir ses rangs et à obtenir davantage d'armes et de munitions de la part des Occidentaux.


Au cours de la réunion de l'Otan, il sera largement question du soutien fourni par cette alliance à l'Ukraine mais aussi des incertitudes que font peser les élections américaines de novembre et l'éventuelle victoire de Donald Trump. Ce dernier a dit à plusieurs reprises qu'il mettrait un terme à la guerre dans des délais très courts, ce qui implicitement se ferait au détriment des Ukrainiens qui résistent à l'invasion russe depuis bientôt deux ans et demi.

À Washington, le porte-parole de la diplomatie américaine Matthew Miller l'a exhorté à "dire clairement que toute résolution du conflit en Ukraine implique le respect de la Charte des Nations unies en ce qui concerne l'intégrité territoriale de l'Ukraine, la souveraineté de l'Ukraine".

Volodymyr Zelensky a signé lundi à Varsovie un accord de sécurité avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, avant d'aller à ce sommet à Washington.

Le chef du gouvernement indien Narendra Modi est quant à lui à Moscou. L'Inde n'a pas explicitement condamné l'invasion de l'Ukraine et s'abstient de voter les résolutions de l'ONU contre son allié traditionnel qu'est la Russie.

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