Werner C. est, à 88 ans, un vieil homme qui porte un chapeau et un gros manteau, dans l'ouest de la ville de Cologne. Ces mains agrippent un déambulateur, il se dirige vers un supermarché. Sauf que, il y a 69 ans, ces mêmes mains tenaient le tristement célèbre Sturmgewehr 44, le fameux fusil d'assaut développé par le Troisième Reich.
Selon Bild, en effet, Werner C est l'un des derniers
survivants du régiment SS "Der Führer", qui a participé en 1944 au massacre
d'Oradour-sur-Glane, le plus terrible commis en France par l'armée nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Au total, 642 habitants ont été tués, dont 400 femmes et enfants brûlés vifs dans l'église du village par la premier bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier. Les hommes du village sont, eux,
parqués dans une grange et abattus par un peloton d'éxecution d'une
centaine de soldats. Seuls deux Francais arrivent à fuir. D'après l'un d'eux, Werner C. est l'un des meurtriers d'Oradour.
Il vient d'être inculpé pour meurtre de masse à 25 reprises ainsi que pour complicité de meurtre dans une centaine de cas. Charpentier de métier mais contremaître sur un chantier jusqu'à sa retraite, Werner C. dément avoir participé à cette tragédie. "Oui, j'étais là. Mais je n'ai pas tiré", confie-t-il. "J'ai sauvé la vie de deux femmes. Quand tous les villageois ont été rassemblés sur la place du marché, elles sortaient de la forêt. Je leur ai crié de déguerpir, de retourner dans la forêt. C'est ce qu'elles ont fait."
Ce démenti laisse de marbre son principal accusateur, Andreas Brendel,
le procureur général de l'Office central: "Aucun des coupables n'a jamais avoué avoir tué un seul
homme. Personne ne veut avoir tiré".
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.