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Océans en surchauffe : "5 degrés de plus, c'est gigantesque", alerte un chercheur

Peut-on encore faire quelque chose pour sauver nos océans en surchauffe ? Le climatologue et océanographe Laurent Bopp était l'invité de RTL alors que la canicule marine laisse présager une hécatombe pour les écosystèmes marins.

Océan Indien (photo d'illustration).

Crédit : Patrick HERTZOG / AFP

OCÉANS - Laurent Bopp est l'invité d'Yves Calvi

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Yves Calvi

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La mer et les océans surchauffent dangereusement. Au sortir du mois de mai le plus chaud de l'histoire à la surface de l'eau, à presque 20 degrés, de multiples questions se posent pour la faune et l'avenir des fonds marins. Invité de RTL ce mardi 27 mai, Laurent Bopp, océanographe et climatologue, chercheur au CNRS et directeur du département de géoscience à l'École Normale Supérieure, estime que cette canicule marine est "très inquiétante". "Ce sont des températures que nous n'avons jamais enregistrées depuis le début des données en 1850", rappelle-t-il, précisant qu'il ne s'agit pas seulement des côtes mais globalement de tous les océans qui sont "plus chauds partout, dans le Pacifique, l'Atlantique ou l'Indien".

Signe du caractère inédit de la situation, des anomalies de températures de plus de 5° ont été enregistrés à certains endroits du globe, notamment au large des îles britanniques. "Ça n'apparaît pas comme une énorme différence de température. Mais les variations sont beaucoup plus faibles que celles qu'on a dans l'atmosphère. Pour les écosystèmes marins, c'est absolument gigantesque", souligne le spécialiste.

Fruit d'"une tendance long terme", due aux effets de l'activité humaine, et "d'une variabilité naturelle", ces extrêmes de températures ont "des impacts importants pour les écosystèmes marins", poursuit Laurent Bopp. Elles provoquent "un stress incroyable sur la physiologie, le développement et la survie" des "récifs coralliens et des espèces de poissons". "On observe des épisodes de mortalité importants pour certaines espèces", assure-t-il, dus notamment à "une baisse de l'oxygène dans l'eau".

Est-il encore temps de renverser la situation ? "Il n'est plus temps de revenir à l'état dans lequel on était il y a 150 ans", estime le chercheur. "On ne le retrouvera pas dans les quelques centaines d'années à venir. Mais il est encore temps de limiter les dégâts, en limitant le réchauffement à 1,5 ou 2 degrés par rapport au préindustriel. Et ça permettra de limiter les facteurs de stress sur les écosystèmes marins". Pour y parvenir, une seule solution : "Faire baisser nos émissions", note le spécialiste. "Si on peut aller à la plage sans prendre l'avion, c'est une meilleure solution que d'aller à l'autre bout de la planète en émettant des quantités de carbone importantes".

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