Le dossier du nucléaire iranien suscite plus que jamais l'inquiétude de la communauté internationale. Ces derniers jours et plus particulièrement ces dernières heures, les annonces toujours plus alarmistes de l'Iran sur sa volonté de se doter un jour de l'arme nucléaire préoccupent certains dirigeants.
Alors que les Iraniens affirment haut et fort que leurs intentions sont pacifiques, peu sont ceux à bien vouloir les croire. En effet, l’uranium utilisé dans le civil, et notamment dans les centrales, est très peu enrichi, avec à peine quelques pourcent de pureté (entre 3 et 5%). Or, les Iraniens annoncent vouloir enrichir l’uranium à 60%. L’objectif n’est donc plus le même puisque pour faire une arme nucléaire, il vous faut de l’uranium a plus de 90%.
Il y a donc un décalage entre ce que dit l'Iran et ce qu’il fait. Un diplomate français résume la situation en disant que les Iraniens nous disent qu'ils fabriquent des vélos dans leur garage mais qu'on en voit entrer et sortir des pièces d’une Ferrari. Une façon de dire que personne n’est dupe de la posture iranienne.
Avec de l’uranium très enrichi et des missiles, les Iraniens auraient tous les éléments nécessaires pour faire une bombe nucléaire. Cela ne veut toutefois pas dire que cela arrivera demain car il faut plusieurs années d’essais et de recherche pour la constituer. Selon certains spécialistes, les Iraniens ne pourraient pas avoir l’arme nucléaire avant environ deux ans.
L'Iran représente donc un risque mais pas dans l'immédiat. Leurs annonces sont pour eux une manière forte de dire : "Nous aussi nous avons des exigences, et si vous n’y répondez pas, nous allons continuer". Ce jeu dangereux inquiète les ennemis de l’Iran dans la région, ceux qui sont proches géographiquement, et donc potentiellement des cibles.
En premier lieu figure Israël. Ce pays voisin serait à l’origine du sabotage, avec une bombe, d’une installation nucléaire iranienne, dimanche 11 avril. Par ailleurs, les services secrets israéliens ont, à plusieurs reprises, assassinés des ingénieurs nucléaires iraniens jusque dans les rues de Téhéran.
Dans ce contexte, il est possible d'espérer une issue politique. C'est d'ailleurs tout l’enjeu des négociations qui se déroulent en ce moment à Vienne, en Autriche. À la table, il y a la Russie, la Chine, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Iran.
Ces discussions visent également à réintégrer les États-Unis à l’accord que Donald Trump avait quitté mais aussi et surtout à retrouver un terrain d'entente sur le traité nucléaire signé en 2015.
Selon ce texte, les Iraniens s’engageaient à arrêter leur quête nucléaire et en échange, les autres pays rétablissaient des relations normales en réinvestissant notamment dans l’économie iranienne. L’annonce de Téhéran de reprendre l’enrichissement d’uranium jusqu’à 60%, qui ne va pas dans la sens de l’apaisement et du consensus diplomatique, sera plus que jamais au cœur des débats.
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