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2 min de lecture
Olivier Faure, le 27 septembre 2025
Crédit : Idriss BIGOU-GILLES / AFP
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"Passer de la liasse de tweets à la liasse d'amendements" : le Premier ministre Sébastien Lecornu renvoie la balle au Parlement pour construire un budget de compromis. Mais la gauche et le RN menacent plus que jamais de le censurer, faute de voir dans ses premières orientations la "rupture" promise. Sans aller jusqu'à s'engager à ne pas utiliser l'arme constitutionnelle du 49.3, qui permet de faire adopter le budget sans vote, le locataire de Matignon souhaite "ne pas être contraint" d'y recourir.
Sur le fond, le Premier ministre reste fidèle aux fondamentaux du "socle commun" réunissant LR et les macronistes, fermant la porte aux revendications phares des socialistes, qu'il s'agisse de la taxe Zucman sur les hauts patrimoines ou de la suspension de la réforme des retraites. Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé dès vendredi soir la gauche à voter la motion de censure que LFI entend déposer à la reprise de la session parlementaire. "Sans changement majeur d'orientation, nous censurerons ce gouvernement", a de son côté prévenu dans un communiqué le PS, qui ira malgré tout rencontrer "une dernière fois le Premier ministre la semaine prochaine".
Réunis à Bram (Aude) à l'invitation de Carole Delga, les responsables de gauche ont de nouveau fait part samedi de leur déception face au cadre posé par Sébastien Lecornu. Pour le président du groupe PS à l'Assemblée, Boris Vallaud, l'interview de Sébastien Lecornu a été une "douche froide". Le gouvernement "tend une main" au PS, mais elle est "vide", a-t-il dit.
"On va lui dire que nous sommes prêts à l'effort, prêts à faire des économies, prêts à faire des compromis, prêts à renverser la table, mais pas à passer sous la table. S'il ne l'entend pas, nous le censurerons sans hésitation", a déclaré le premier secrétaire, Olivier Faure, qui veut voir la "copie complète" du gouvernement.
La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, s'est montrée plus tranchante encore : "Pour l'instant, la seule rupture que je vois chez M. Lecornu c'est avec les Français (...) Aujourd'hui, les parlementaires écologistes n'ont aucune raison de ne pas censurer Sébastien Lecornu".
Le Rassemblement national ne se montre pas beaucoup plus clément, même si Sébastien Lecornu dit vouloir "examiner (...) dans le détail" l'Aide médicale d'Etat, destinée aux étrangers et que le RN veut voir réduite à une aide d'urgence.
"Il y a un certain nombre d'intentions qui sont exprimées, mais si ces intentions débouchent sur des mesures qui sont anecdotiques ou dérisoires, qui ne sont pas à la mesure de ce qui est nécessaire pour rétablir la stabilité budgétaire du pays, alors ça n'ira pas", a déclaré samedi à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) sa cheffe de file Marine Le Pen, qui attendra pour se prononcer le discours de politique générale de Sébastien Lecornu.
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