Népal : la Cour suprême veut limiter le nombre de permis pour l'ascension de l'Everest

L'Everest est-il victime de son succès ? La Cour suprême du Népal a ordonné au gouvernement de limiter le nombre des permis délivrés pour des ascensions sur plusieurs sommets, à commencer par le "toit du monde". La capacité d'accueil des régions montagneuses "doit être respectée", a souligné la plus haute juridiction népalaise.

Chaque année, de nombreuses autorisations sont délivrées. En 2023, 478 permis, un record, ont été octroyés à des alpinistes prêts à se lancer dans l'ascension de la célèbre montagne. Et depuis le début de l'année, 403 permissions ont d'ores et déjà été accordées. 

Le Népal délivre actuellement des permis à tous ceux qui souhaitent se lancer dans cette aventure vertigineuse. Ces personnes sont prêtes à dépenser 11.000 dollars. Le vidéaste français Inoxtag, célébré pour ses contenus sur la plateforme YouTube, a notamment décidé de relever ce défi. 

"Nous mettons trop de pression sur la montagne et nous devons lui donner un peu de répit", a déclaré l'avocat local Deepak Bikram Mishra, qui avait déposé une requête visant à limiter ces fameux permis. Néanmoins, la Cour suprême n'a pas donné plus de précisions sur cette limitation.

Des drames humains évités ?

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Une forte affluence sur l'Everest peut avoir des conséquences dramatiques. Et des files d'attente peuvent se former à proximité du sommet, culminant à plus de 8.000 mètres d'altitude, avec des températures basses. En 2019, au moins quatre des 11 décès enregistrés cette année-là avaient été imputables au surpeuplement. 

Le président de l'Association népalaise d'alpinisme, Nima Nuru Sherpa, a réagi aux décisions de la Cour suprême. "Nous ne savons pas sur quelle base les limitations seront fixées et comment celles-ci seront réparties entre les organisateurs d'expéditions", a-t-il notamment confié.