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Le mont Everest
Crédit : SIPA
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Le plateau tibétain et le pied du mont Everest ont été frappés par d'importantes chutes de neige, qui ont débuté vendredi et se sont intensifiées pendant tout le week-end. Des centaines de personnes se sont alors retrouvées piégées par ces conditions météorologiques extrêmes, contraignant les autorités chinoises à lancer de grandes opérations de sauvetage.
Un randonneur a succombé à une hypothermie et au mal d'altitude, selon la télévision étatique CCTV, citant des services de sécurité
Ce lundi 6 octobre, quelque 350 randonneurs ont déjà été secourus, rapporte encore CCTV. FeiFei en fait partie. La jeune randonneuse réalisait un trek de plusieurs jours avec trois amis et un guide local dans la vallée de Karma, à près de 5.000 mètres d'altitude, quand elle a été surprise par la neige.
"Il fallait sans cesse déblayer la neige sur les tente, mais je suis tombée de fatigue [...] et ma tente s'est faite ensevelir", raconte-t-elle, précisant avoir trouvé refuge dans une autre tente. Après deux jours de marche durant lesquels "les pompiers ont ouvert le chemin à l'aide de yaks et de chevaux pour dégager la neige", le groupe a finalement regagné le centre de secours installé au départ du sentier.
Cependant, plus de 200 autres personnes se trouvent toujours dans des campements en altitude de cette même vallée. Lors de sa descente, FeiFei dit avoir vu sur le trajet des dizaines de randonneurs, dont certains affaiblis par la faim ou l'altitude, mais aucun dans un état critique.
"C'était, sans aucun doute, les conditions météorologiques les plus extrêmes auxquelles j'ai jamais été confronté au cours de toutes mes randonnées", a assuré Dong Shuchang, un randonneur chinois, sur Weibo. Ce dernier, relayé par The Guardian, a décrit une "violente tempête de neige convective sur le versant est" de l'Everest.
"Je me suis réveillé au milieu de la nuit et j'ai vu que la neige avait presque recouvert le sommet", a déclaré un autre randonneur. "C'était la première fois que j'ai ressenti la peur d'être enseveli vivant."
Un autre randonneur a affirmé que son groupe avait été "trop effrayé pour dormir", car la neige s'accumulait trop rapidement autour de leur campement. Ils étaient alors obligés de déblayer toutes les 90 minutes pour ne pas être ensevelis complètement. Dimanche, ils ont décidé de redescendre avant que la météo n'empire.
"Les éclairs et les orages ne cessaient pas. Il neigeait tellement fort que je pouvais à peine dormir", a expliqué Dong Shuchang, un photographe s'étant rendu dans l'Himalaya une douzaine de fois. "Nos coupe-vent et nos imperméables n'étaient pas à la hauteur de la neige. Nous étions tous trempés", a-t-il déclaré, relayé par la BBC.
La descente de son groupe a été rendue très difficile par les conditions météorologiques. "Tout le monde avançait lentement. Le chemin était très glissant. Je tombais sans cesse à cause de la glace", a-t-il également expliqué.
"En chemin, nous avons rencontré le père de notre guide, qui était venu le chercher. C'est là que nous avons appris que la neige était également abondante dans la vallée ; les villageois, incapables de contacter leurs enfants dans la montagne, étaient extrêmement inquiets."
"La neige était très profonde et le sentier extrêmement glissant. Les randonneurs trébuchaient fréquemment, certains tombaient, d'autres étaient bousculés par des yaks", a déclaré un autre randonneur.
Certains guides ont même reconnu n'avoir jamais connu une météo aussi mauvaise pour un mois d'octobre.
De nombreux touristes s'étaient rendus dans la région pour la "Golden Week", une période de huit jours fériés en Chine. Cette période voit une augmentation considérable de l'activité touristique.
Le géant asiatique est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes.
Les pays voisins ont également été touchés par des conditions météorologiques extrêmes. Le Népal a été touché par de fortes pluies ayant provoqué des glissements de terrain et des crues soudaines. Au moins 47 morts ont été recensés dans ce pays montagneux.
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