Mort d'Alexeï Navalny : pour Joe Biden, Poutine est le responsable

Joe Biden a accusé le président russe, Vladimir Poutine, d’être derrière la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny. Plus globalement, les Occidentaux réclament des comptes à la Russie.

Joe Biden, le 12 janvier 2023

Crédit : Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

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"Il ne faut pas se leurrer, Poutine est responsable de la mort de Navalny." Joe Biden a d'abord réagi sans concession, vendredi 16 février, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche. Il a ensuite nuancé son propos : "Nous ne savons pas exactement ce qui s'est passé."

L'opposant numéro 1 russe est décédé vendredi à l'âge de 47 ans dans une colonie pénitentiaire reculée de l'Arctique (il purgeait une peine de 19 ans d'emprisonnement pour "extrémisme"). L'ex-avocat s'est senti mal après une promenade, avant de perdre rapidement connaissance. Les médecins urgentistes n'ont pas réussi à le réanimer.

Pour le président américain, "les autorités russes vont raconter leur propre histoire". "Personne ne doit être dupe, ni en Russie, ni chez nous, ni nulle par dans le monde. Poutine ne s'en prend pas seulement aux citoyens d'autres pays, comme nous l'avons vu dans ce qui se passe actuellement en Ukraine, il inflige également des crimes terribles à son propre peuple", a-t-il poursuivi.

"Cette tragédie nous rappelle que, compte tenu des enjeux actuels, nous devons fournir les fonds nécessaires pour que l'Ukraine puisse continuer à se défendre contre les attaques vicieuses et les crimes de guerre." Joe Biden fait référence aux milliards d'euros d'aides destinés à aider l'Ukraine à lutter contre l'invasion de la Russie, qui sont bloqués au Congrès depuis des mois.

"Enquête complète et transparente"

Washington n'est pas la seule à s'en être pris à Poutine. Emmanuel Macron a notamment accusé la Russie de "condamner à mort" les "esprits libres". La mort d'Alexeï Navalny "dit la faiblesse du Kremlin et la peur de tout opposant", a ajouté le président français. "Très clairement, les conditions de déroulement de la campagne présidentielle, notamment le nombre très faible de candidats habilités à concourir, ne font que confirmer la dégradation à l'œuvre depuis des années."

Le gouvernement britannique a convoqué les diplomates de l'ambassade de Russie, vendredi, dans la soirée, pour leur faire savoir que les autorités russes sont tenues "pleinement responsables" de ce décès. Un décès qui doit "faire l'objet d'une enquête complète et transparente", selon le ministère des Affaires étrangères britannique.

Le Kremlin, de son côté, a assuré que les accusations et critiques occidentales envers Moscou étaient "absolument inacceptables", tout en assurant ne pas savoir dans l'immédiat la cause du décès.

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