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Un soldat marche dans les décombres d'une maison, détruite lors de l'attaque survenue à Ogossagou (Mali) le 23 mars.
Crédit : Handout / MALIAN PRESIDENCY / AFP
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Le Mali est sous le choc. Le village d'Ogossagou, situé près de la frontière avec le Burkina Faso, a été attaqué samedi 26 mars. Le massacre, imputé à des chasseurs Dogons, ethnie rivale, est le plus sanglant dans le pays depuis 2013 et la fin des principaux combats contre les groupes jihadistes, menés à l'initiative de la France.
Trois jours, le bilan s'est encore alourdi, et fait état de 160 morts, ce mardi 16 mars. Un précédent "bilan provisoire" annoncé dimanche par la télévision publique ORTM faisait état de 136 morts.
"Le nouveau bilan est de 160 morts et il sera probablement plus lourd encore", a déclaré à l'AFP Amadou Diallo, conseiller municipal de Bankass, principale localité de cette zone située près de la frontière avec le Burkina Faso. Il a dénoncé "une épuration ethnique".
Les assaillants, en tenue de chasseur, ont d'abord attaqué une position où étaient cantonnés des combattants peuls. Puis ils se sont dirigés vers la maison d'un célèbre marabout, Bara Sékou Issa, qu'ils ont tué avec toute sa famille, ainsi que 18 déplacés qu'il hébergeait. Ils ont infligé le même sort au chef du village et aux siens.
"C'est après qu'ils ont attaqué le village, ils ont versé du gasoil sur les cases, les greniers et les hangars, après ils ont mis le feu", tuant à coups de machette ceux qui tentaient d'échapper aux flammes, témoigne Bara Dicko, un villageois de Bamako. "Je n'ai jamais vu ça", confirme Ali Diallo, un homme de 75 ans. "Ils sont venus, ils ont tiré sur les gens, brûlé des maisons, tué les bébés."
Les rivalités entre ces deux ethnies durent depuis l'apparition, il y a quatre ans, dans le centre du Mali, du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa. Celui-ci recrute prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs. Depuis, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé leurs propres "groupes d'autodéfense". Ces violences ont coûté la vie à plus de 500 civils en 2018, selon l'ONU.
Lors d'un conseil des ministres extraordinaire, le gouvernement a prononcé la dissolution du groupe de chasseurs dogons "Dan Nan Ambassagou".
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