"Mais où les gens vont-ils aller ?" : l'appel au cessez-le-feu d'un réfugié gazaoui en France après la nouvelle offensive d'Israël

Réfugié depuis janvier avec sa femme et ses trois enfants en France, Ayman s'inquiète alors que Benjamin Netanyahu a réaffirmé lundi 19 mai sa volonté de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza.

Des habitations détruites à Gaza

Crédit : Jack GUEZ / AFP

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, inflexible, accuse notamment la France et le Royaume-Uni d'offrir "une immense récompense au Hamas" ce lundi 19 mai, alors que les deux pays menacent l'État hébreu de mesures concrètes s'il ne cesse pas son offensive militaire à Gaza.

Le dirigeant israélien a lui réaffirmé sa volonté de prendre le contrôle de tout le territoire. À nouveau, des milliers de Gazaouis sont sommés de quitter leur maison et la famine est déjà une réalité. Neuf camions humanitaires seulement sont entrés en début de semaine dans la bande après deux mois de blocage complet. Il en faudrait 500 par jour selon l'ONU.

En France, Ayman, un Gazaoui réfugié depuis janvier avec sa femme et ses trois enfants, est tiraillé entre la joie de voir sa famille en sécurité et l'angoisse des informations qui arrivent de l'enclave.

"Les nouvelles sont de plus en plus mauvaises. Tout mon quartier a été détruit, 16 immeubles de 10 étages, plus rien. L'armée a lancé une nouvelle invasion terrestre. Ça veut dire de nouvelles évacuations. Mais où les gens vont-ils aller ?", demande-t-il.

"Cette guerre doit s'arrêter"

Ayman angoisse surtout pour sa mère et son frère qui, eux, n'ont pas pu sortir de Gaza. Déplacés plusieurs fois ces derniers mois, ils sont maintenant à Khan Younès dans le sud, où l'armée israélienne vient de lancer une nouvelle opération d'envergure.

"Je ne sais pas comment ils vont en ce moment et la situation ne fait qu'empirer. Quand ils ne répondent pas au téléphone, je m'imagine le pire. Je veux croire qu'ils vont s'en sortir. Cette guerre doit s'arrêter", poursuit-il.

Le plus jeune de ses fils doit fêter son premier anniversaire dans deux jours. Mais il n'y aura pas de fête tant que la guerre continue à Gaza, nous explique-t-il. L'ONU affirme de son côté que les camions sont à la frontière avec de quoi nourrir un million de personnes pendant quatre mois.

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