Fragilisée dans les sondages, Theresa May riposte. Alors que son parti (le parti conservateur, ndlr) pourrait perdre la majorité absolue à la Chambre des communes, la Première ministre britannique est sous le feu des critiques après les récents attentats survenus outre-Manche. Son principal opposant aux prochaines élections législatives, prévues le 8 juin, Jeremy Crobyn, réclame même sa démission. Après l'attentat de Londres qui a causé la mort de 8 personnes dont 3 Français, le leader travailliste a demandé à ce qu'elle laisse sa place, en raison des coupes d'effectifs de policiers opérées par Theresa May lorsqu'elle était ministre de l'Intérieur, entre 2010 et 2016.
C'est lors d'une interview donnée à ITV News qu'il a expliqué son choix de soutenir les appels à la démission de la Première ministre : "Il y a eu des appels lancés par beaucoup de gens responsables qui sont très inquiets qu'elle ait été au ministère de l'Intérieur pendant tout ce temps et ait décidé ces réductions dans les effectifs policiers". L'opposition reproche en effet à Theresa May d'avoir réduit de 14% les effectifs des forces de l'ordre. Le parti europhobe Ukip l'a même accusée d'être "en partie responsable" de l'attentat de Manchester.
Mais la Première ministre n'a pas tardé à riposter. En meeting le 6 juin Theresa May a notamment expliqué que les lois de défense des droits l'Homme empêchent les autorités, selon elle, de lutter efficacement contre le terrorisme. Elle dénonçait par exemple le fait qu'il n'est actuellement pas possible de restreindre les libertés de personnes surveillées mais qui n'ont rien fait de suffisant pour être arrêtées. "Si les lois de défense des droits de l'Homme nous empêchent de le faire, nous changerons ces lois pour pouvoir le faire", a-t-elle déclaré.
Selon le Guardian, de nouvelles mesures pourraient voir le jour. Elles impliqueraient la mise en place de nouveaux couvre-feux, de contrôles sur les déplacements de terroristes potentiels, de restrictions d'association avec d'autres extrémistes connus. Elles pourraient également viser à limiter l'accès aux moyens de communication. Autre piste envisagée par la Première ministre britannique : prolonger la période pendant laquelle une personne suspectée de terrorisme peut être détenue sans procès. Actuellement, ce délai est fixé à 14 jours.
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