Une Libanaise a braqué, ce mercredi 14 septembre, une banque de Beyrouth. À travers plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, cette femme a le visage découvert avec un pistolet en main. "Je ne suis pas là pour tuer ou mettre le feu. Je suis là pour réclamer mes droits", précise Sali Hafiz debout sur une table face à la foule.
Son acte devait lui permettre de récupérer de l'argent pour payer les soins de sa sœur atteinte d'un cancer. Au bout d'une heure, cette architecte d'intérieur est parvenue à ressortir de la banque avec 13.000 euros. Cette somme constitue une partie des 20.000 euros déposés par sa famille à la banque. Par son acte, Sali Hafiz est vue comme une héroïne dans le pays.
Elle n'est pas la première à prendre les armes pour s'attaquer à une banque. Le mois dernier, un homme avait aussi braqué une banque pour financer les soins liés à l'hospitalisation de son père. Arrêté dans un premier temps, il a ensuite été libéré. La banque a abandonné les poursuites.
Les Libanais sont désespérés face à l'impossibilité de retirer leurs économies bloquées à la banque depuis trois ans. Les fonds ne sont plus disponibles dans les caisses. Depuis trente ans, les banques libanaises prêtent à l'État en utilisant l'argent des épargnants.
Si cet argent devait être investi dans le pays, une partie a été dilapidée à cause de la forte corruption. Conséquence, les taux d'intérêts se sont envolés et a fait perdre à la monnaie 90% de sa valeur. Quand un Libanais souhaite 20 dollars, ce sont en réalité 100 dollars qui sont débités de son compte. Cette situation a plongé 80% de la population dans la pauvreté.
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