Les infos de 6h - Sommet Trump-Poutine : une rencontre plus symbolique que décisive

Sur le tarmac de la base militaire d’Elmendorf-Richardson, les deux dirigeants sont apparus comme de vieux amis. Poignée de main chaleureuse, tapis rouge déroulé, et même un tour en limousine présidentielle, "The Beast", offerte par Donald Trump à son homologue... Un ballet aérien de chasseurs F-35 et d’un bombardier B-2 a survolé la scène, ajoutant à la mise en scène.

Mais derrière cette démonstration d’apparente cordialité, aucun progrès tangible. La réunion entre les deux présidents, accompagnés de leurs délégations respectives, a duré un peu moins de trois heures. À l’issue de cet entretien, Donald Trump s’est présenté brièvement devant la presse, refusant de répondre aux questions des journalistes. "Nous avons eu une réunion extrêmement optimiste", a déclaré le président américain. "Je voudrais sincèrement remercier le président Poutine ainsi que toute son équipe." Pourtant, aucune annonce, aucun cessez-le-feu, même temporaire, ni même la mention d’un début de processus de paix.

Si le sommet n’a rien apporté de concret sur le fond, il a offert à Vladimir Poutine une tribune internationale inespérée. Pour la première fois depuis plus de dix ans, le président russe posait le pied sur le sol américain – une scène inimaginable il y a encore quelques mois, alors qu’il est visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Cet accueil chaleureux contraste avec celui réservé à Volodymyr Zelensky lors de sa dernière visite à la Maison Blanche en février 2025, marquée par un protocole beaucoup plus froid et des échanges diplomatiques tendus. En Russie, les médias se sont empressés de diffuser les images du sommet, centrées sur l’accueil fastueux réservé à Vladimir Poutine. À la télévision, la séquence sur le tapis rouge a été largement reprise, présentée comme le symbole d’un retour du président russe sur la scène internationale.

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02/06/2025 à 05:46 - 01m16s

Ce sommet présenté par certains comme "historique", le premier du genre depuis 2018, pourrait bien s’inscrire davantage dans une logique de communication que de diplomatie réelle. Vladimir Poutine, de son côté, a quitté l’Alaska en se disant "satisfait" des échanges et en proposant même un futur sommet… à Moscou.

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