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Le "calvaire" d'un équipage d'Air France en Argentine

Un syndicat a décrit le "calvaire" vécu fin octobre par un équipage d'Air France à Buenos Aires, convoqué au tribunal et "interrogé dans des conditions bafouant les droits fondamentaux" après la plainte d'une passagère.

Un avion d'Air France (illustration)
Un avion d'Air France (illustration)
Crédit : PASCAL PAVANI / AFP
Martin Planques & AFP

"À la suite d'accusations proférées par une passagère", fille d'"un ancien vice-ministre de la Justice", les 14 membres d'un équipage Air France "ont vécu 48 heures d'angoisse" en Argentine, rapporte le syndicat d'hôtesses et stewards SNPNC lundi 13 novembre. Le syndicat décrit un "calvaire" vécu fin octobre par l'équipage. Une fois arrivés à Buenos Aires, les salariés ont été "interpellés par des forces de police, interrogés dans des conditions bafouant les droits fondamentaux, inculpés et pour certains incarcérés pour finalement être relâchés sans explication".

Dans une lettre destinée à l'ambassadrice d'Argentine en France, le syndicat fait un récit de ces "événements graves" et demande l'ouverture d'une "enquête". Le SNPNC y explique que l'équipage a d'abord refusé à la passagère d'être surclassée, faute de place, puis a accepté de la changer de siège, après qu'elle se soit plainte "d'une attitude déplacée de son voisin". Selon une source proche de l'enquête, la passagère argentine, médecin de 29 ans, s'est rendue au commissariat de l'aéroport international d'Ezeiza et a porté plainte, accusant son voisin de s'être masturbé dans l'avion. 

Assise près du hublot, elle s'était plainte pendant le vol de son voisin, sans mentionner à l'équipage l'épisode de la masturbation. Par deux fois, l'équipage avait réveillé le passager français, assis au milieu d'une rangée de trois sièges, car il empiétait sur l'espace de sa voisine. Ce Français d'une trentaine d'années a été interpellé et placé à l'isolement pendant 24 heures sur décision du juge, sans pouvoir avoir accès à un avocat ou à l'assistance consulaire. Il a été relâché le lendemain. 

Questionné par le père de la plaignante

Avant le départ de l'avion, une hôtesse avait proposé à l'Argentine de changer de siège, mais elle avait refusé, selon la source proche de l'enquête. D'après le SNPNC, "les services de police argentins ont immédiatement interpellé à l'atterrissage une partie de l'équipage", retenue pendant 6 heures au commissariat de l'aéroport, puis convoqué la totalité le lendemain au tribunal de Buenos Aires. 

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Au palais, le chef de cabine principal a été "enfermé dans une pièce d'un mètre carré, sans possibilité de s'asseoir, ni de boire et manger et ce pendant plusieurs heures", sans "aucune explication" et alors que "deux gardes armés étaient constamment placés devant la porte", un "traitement humiliant" qui l'a "profondément bouleversé". Il a ensuite "subi un véritable interrogatoire par le juge, mais également par l'ancien vice-ministre de la Justice, père de la plaignante", qui l'a questionné "directement et à plusieurs reprises", avant qu'il ne soit "purement et simplement relâché sans excuse ni explication". 

Dans une déclaration écrite à l'AFP, la direction d'Air France, "particulièrement choquée" par les événements, indique avoir "demandé aux autorités compétentes de faire la lumière sur cette affaire". 

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