"Nous sommes encerclés de toute part, plus rien ne peut nous sauver, la mort
tombe du ciel. Souvenez-vous qu'il existait une ville appelée Alep et que le
monde l'a effacée de la carte et de l'histoire." Ce message, c'est celui laissé
sur les réseaux sociaux par Abou Jaafar, médecin légiste à Alep. Il est
notamment repris ce matin par Libération, qui a choisi de ne rien mettre en une.
Pas de photos de civils avec un bébé dans les bras comme en une du Monde, pas de
photos d'une ville bombardée comme en une du Figaro, pas de longues files de
civils marchant sous la pluie et dans les ruines comme en une du Financial
Times. Non rien, une page blanche avec simplement ce titre : "Ci-gît Alep."
"Je ne suis jamais allé à Alep, écrit Johan Hufnagel dans son édito, mais
aujourd'hui ce que je sais d'Alep s'appelle une ignominie." Le même mot dans l'éditorial du Monde. "L'ordre ignominieux vient de triompher à Alep", écrit le
journal qui voit dans la chute d'Alep une terrible réminiscence : "Elle va
être suivie d'une épuration politico-confessionnelle du type de celle observée
en ex-Yougoslavie. Déjà on parle de regroupement pour les femmes et les enfants,
de disparition de masse des hommes de moins de 40 ans. Alep aura été l'un des
tombeaux du droit international, de l'ONU, du minimum de décence et d'humanité."
Ce qu'il faut lire aussi dans Le Monde de cet après-midi, c'est la tribune de l'historienne Marie Peltier. "La chute d'Alep, écrit-elle, c'est la victoire de
la propagande complotiste, c'est un récit des événements falsifiés qui est en
train de l'emporter, qui présente les opposants politiques syriens tantôt comme
des islamistes, tantôt comme des agents de l'Occident, épousant cet imaginaire
anti-système qui a désormais le vent en poupe depuis les États-Unis de Donald
Trump jusqu'en Europe et en France". Dans L'Est Républicain, Alain Dusart parle
de la politique de pacification par le néant de Bachar al-Assad avec ses alliés
iraniens et russes. "Pendant ce temps, écrit-il, les fous de dieu de Daesh ont
repris Palmyre, Bachar al-Assad devrait se laisser pousser la moustache car il a
chaque matin une bonne occasion de se la friser avec délectation."
Dans la presse aussi ce matin, l'administration Trump prend forme.
Trombinoscope en une des Échos. "L'équipe hors norme qui va gouverner
l'Amérique", titre le journal. Trump a peaufiné un exécutif à son image,
iconoclaste et quasi vierge de toute expérience de gouvernement. Des
Républicains pur jus, des alliés de la première heure, des grands patrons et des
banquiers, le futur gouvernement est comme le milliardaire : masculin blanc et
fortuné. Et polémique avec la nomination hier du PDG d'ExxonMobil Rex Tillerson
au département d'État. Ses liens avec la Russie suscitent des inquiétudes même
chez les Républicains, au moment même où Moscou est soupçonné d'avoir cherché à
interférer dans les élections. La Russie et Vladimir Poutine en une de L'Express
cette semaine : "L'empire contre attaque", titre l'hebdomadaire.
Et ça devrait nous inquiéter aussi de ce coté-ci de l'Atlantique, c'est la
une de L'Opinion ce matin, "cybermenace sur la présidentielle". Les autorités
françaises craignent que des hackers cherchent à influer sur le cours de la
campagne, en volant des données comme des listes d'adhérents ou en lançant des
campagnes de dénigrement. Une réunion de sensibilisation a même été organisée
avec les responsables du numérique des partis politiques. Mais la menace ne
semble pour l'instant pas prise au sérieux par les hommes politiques. Sauf que
comme les États-Unis, la France est dans le viseur de la Russie, en raison de
son soutien à la politique européenne de sanction. Autre risque, la publication
par WikiLeaks de documents personnels subtilisés à certains candidats, François
Hollande étant un ennemi de l'organisation pour avoir refusé l'asile à Julian
Assange.
Une histoire de cousin à présent. C'est Le Chasseur Français du mois de
décembre qui consacre une grande enquête à un véritable phénomène de
société, "les cousinades". Les grandes retrouvailles familiales reviennent
paraît-il au goût du jour sous la forme de cousinade, ces grandes réunions où se
rassemblent les descendants d'un couple souche. "Les cousinades, explique le
magazine, sont une occasion plus conviviale de rassembler tous les membres d'une
même famille qui ne se voient qu'aux enterrements." Alors attention ce n'est pas
une simple réunion de famille, on parle de la cousinade telle qu'elle est
définie dans le Larousse depuis 2013 : "Réunion de familles à laquelle sont
conviés tous les cousins quel que soit leur degré de parenté." Elles peuvent
rassembler jusqu'à 200 personnes, en général il y a un an de préparatif, un peu
comme pour un mariage. Le phénomène n'échappe pas au marketing, ainsi l'office
du tourisme du Berry fournit désormais une liste des gîtes et domaines parfaits
pour accueillir une cousinade, une marque de beurre a elle lancé un concours
pour offrir l'organisation d'une cousinade.
Et puis parfois les cousins se marient. C'est ce que vous appendrez en lisant
les pages éco du Figaro et L'Opinion qui titre en une : "Les deux cousines RTL
et M6 se marient". La chaîne M6 vient d'entrer en négociation exclusive avec RTL
Groupe pour en acquérir le pôle radio, c'est-à-dire nous, RTL mais aussi RTL 2
et Fun Radio. "Une opération qui devrait secouer le secteur", prédit L'Opinion.
Que la force soit avec nous ! Et là on parle d'un autre empire et d'une autre
guerre, en une de 20 Minutes ce matin, ironie de l'actualité, la guerre des
étoiles, c'est aujourd'hui que sort au cinéma un nouveau volet de la saga Star
Wars. "Pour le meilleur et pour l'empire", titre le journal qui est
dithyrambique sur ce "Rogue One : a Star Wars Story" : mise en scène
époustouflante, un méchant effrayant, des rebelles idéaux, et puis grande
première, jamais auparavant la saga n’avait connu de film unique, c'est-à-dire
qu'il n'y aura pas de suite. La guerre, c'est tellement mieux au cinéma.
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