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Des soldats ukrainiens en exercice.
Crédit : JUSTIN TALLIS / AFP
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Volodymyr Zelensky est arrivé en France, ce lundi 17 novembre 2025 pour la neuvième fois. Le président ukrainien souhaite des Rafales et de la logistique. Sur le terrain, une autre vérité se dévoile. L'histoire d'une armée réclamant des armes, mais manquant cruellement de bras pour les faire fonctionner. Il manque des hommes, des hommes refusant de se battre.
Depuis le début de l'année 2025, le nombre de déserteurs a augmenté, en Ukraine, avec 300.000 dossiers ouverts pour désertion ou absence non autorisée. Beaucoup ont quitté le pays. Les autres qui n'ont pas réussi, se cachent. Dans certains villages, les hommes ont totalement disparu, comme dans la ville de Vylkove, un port de pêche délabré sur le Danube, à l'extrême sud du pays, à la frontière avec la Roumanie et la Moldavie.
Avant la guerre et en raison de ses nombreux canaux, la ville était surnommée la "Venise de l'Ukraine". Une Venise sans amour, ni gondole et désormais sans un seul homme à la surface, comme l'ont souligné les envoyés spéciaux du journal américain le New York Times. Le village est coincé puisqu'une seule route mène à Vylkove, l'autre vers Odessa a été coupée par un pont ayant été bombardé.
Pour les hommes, entre 25 et 60 ans, le choix est simple : se battre ou se planquer. Ivan, âgé de 42 ans, a choisi de se cacher. Attrapé par un contrôle routier, il a été envoyé vers une base d'entraînement, mais est parvenu à fuir au bout de trois jours pour se transformer en fantôme. Il n'a pas mis le nez dehors depuis des mois en se cachant dans des caves ou des granges.
Un sexagénaire, encore mobilisable, a, lui aussi, choisi de se cacher en restant 24h/24 dans sa maison. Afin de ne pas penser à cette vie de reclus, il s'occupe en récoltant les figues de son jardin et à en faire de la confiture.
Selon le maire, la ville de Vylkove comptait environ 8.000 habitants avant l'invasion, il n'en resterait qu'environ 5.000 officiellement. "Je suis le seul homme. En tout cas, le seul visible", a déclaré le maire.
À Vylkove, la population pleure aussi les disparus ayant tenté de traverser le Danube vers la Roumanie en barque ou sur des radeaux de fortune. À cause des courants, 70 hommes sont morts noyés pour échapper à l'uniforme, selon le chef des garde-frontières.
Deux sœurs, Antonina, 67 ans, et Klavdiia, 63 ans, ont été embauchées dans une entreprise de pêche. Ces postes leur étaient interdits avant la guerre. Faute de main-d'œuvre, les entreprises ont fini par les recruter. Chaque jour, elles enfilent leurs vêtements chauds, préparent leurs filets et partent en bateau.
"On adore ça, plus que tout", se sont-elles confiées. Et d'ajouter : "Sur l'eau, on oublie tout : le pourquoi et le comment". D'autres femmes n'ont pas le même regard sur la situation. Olha, 50 ans, se casse le dos, dans une entreprise récoltant des roseaux pour l'exportation. Son mari a été arrêté par les recruteurs et envoyé à l'armée. "J'ai pris sa place", explique-t-elle.
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