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La Corée du Nord a tiré un missile balistique en direction de la mer du Japon
Jeudi 16 mars, la Corée du Nord a tiré un missile balistique intercontinental en direction de la mer du Japon, à quelques heures d'une visite à Tokyo du président sud-coréen Yoon Suk Yeol.
Le missile "n'est pas tombé en territoire japonais", a déclaré le Premier ministre du Japon.
Crédit : STRINGER / KCNA VIA KNS / AFP
"Notre armée a détecté un missile balistique de longue portée tiré depuis la zone de Sunan à Pyongyang", a indiqué l'état-major interarmées, jeudi 16 mars, précisant qu'il s'agissait d'un ICBM.
Le ministère japonais de la Défense a également confirmé le lancement, indiquant dans un tweet que le missile devait selon ses estimations "tomber en dehors de la zone économique exclusive du Japon, à environ 550 km à l'est de la péninsule coréenne".
Les gardes-côtes japonais ont demandé aux navires croisant dans le secteur de faire attention aux éventuels débris flottant en mer. Il s'agit de la troisième démonstration de force de la Corée du Nord depuis le 12 mars, au moment où la Corée du Sud et les États-Unis organisent leurs plus grands exercices militaires conjoints en cinq ans.
Le président de la Corée du Sud et le Premier ministre japonais doivent se rencontrer jeudi à Tokyo pour des discussions concernant les programmes nucléaire et de missiles de Pyongyang. Ce sommet est le premier en 12 ans entre les deux puissances voisines, qui cherchent à réparer des liens mis à mal par la domination coloniale du Japon durant 35 ans en Corée.
D'autres missiles tirés précédemment
"La Corée et le Japon ont de plus en plus besoin de coopérer en cette période de crises multiples", a déclaré mercredi 15 mars le président sud-coréen Yoon Suk Yeol. Les deux pays augmentent leurs dépenses en matière de défense et organisent régulièrement des exercices militaires conjoints.
La Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques à courte portée mardi, et deux missiles de croisière stratégiques à partir d'un sous-marin dimanche, quelques heures avant le début des exercices américano-sud-coréens.
Baptisés "Freedom Shield", ces exercices ont débuté lundi 13 mars et doivent durer dix jours. Les forces spéciales de Washington et Séoul organisent aussi des manœuvres militaires "Teak Knife", qui consistent à simuler des frappes de précision sur des installations clés en Corée du Nord.
Ces exercices se focalisent sur "l'évolution de l'environnement de sécurité" due à l'agressivité redoublée de la Corée du Nord, ont déclaré les alliés. La Corée du Nord les considère comme des répétitions en vue d'une invasion et promet une action "écrasante" en réponse à ceux-ci.