L'épouse d'"El Chapo" arrêtée près de Washington pour trafic de drogue
La femme de celui qui était le narcotrafiquant le plus puissant du monde a été interpellée dans un aéroport aux États-Unis, et doit comparaître devant un juge fédéral.

Un an et demi après la condamnation du puissant baron de la drogue "El Chapo", c'est sa femme qui défraie la chronique. En effet, Emma Coronel Aispuro a été arrêtée aux États-Unis, à l'aéroport international de Washington, ont annoncé les autorités locales. La jeune femme de 31 ans est suspectée d'être impliquée dans un réseau de trafique de drogue.
Ancienne reine de beauté et de nationalité américaine et mexicaine, la femme est 32 ans plus jeune que Joaquin Guzman, alias "El Chapo", co-fondateur du cartel de de Sinaloa. Considéré comme le narcotrafiquant le plus puissant du monde à l'époque, il a été condamné à la prison à perpétuité en juillet 2019. Il purge sa peine dans une prison de haute sécurité dans le Colorado.
Emma Coronel Aispuro doit comparaitre mardi 23 février devant un juge fédéral américain. Elle est accusée d'être membre d'un réseau de trafic de stupéfiants inondant les États-Unis de substances illégales allant de la cocaïne à la marijuana, en passant par l'héroïne et la méthamphétamine.
Peu de contact avec "El Chapo" depuis 2019
Selon le document détaillant les poursuites qui la visent, elle se voit aussi reprocher d'avoir participé à l'opération sophistiquée d'évasion de son mari en juillet 2015 d'une prison au Mexique : "El Chapo" s'était fait la "belle" par un tunnel d'un kilomètre et demi débouchant sous la douche de sa cellule et équipé de rails, infligeant un cinglant camouflet aux autorités mexicaines.
Emma Coronel Aispuro et Joaquin Guzman ont eu des jumelles, nées aux États-Unis. La police fédérale américaine, le FBI, est chargée de l'enquête concernant la jeune femme, qui avait assisté quasiment à l'intégralité du procès de son époux en 2019. La justice lui avait ensuite autorisé que très peu de contacts avec son mari, lui interdisant notamment de lui rendre visite en détention ou de lui parler au téléphone.