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L'armée française pourrait-elle se défendre en cas de guerre ?
INVITÉ RTL - Six mois après le début de la guerre en Ukraine, Thomas Gassilloud, député Renaissance du Rhône et président de la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée, s'est exprimé sur la situation dans laquelle se trouve l'armée française.
Illustration d'un canon Caesar
Crédit : Crédit : Nexter
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"Ce n'est pas vraiment grave. C'est simplement le résultat d'un certain sous-investissement", a expliqué jeudi 25 août sur RTL Thomas Gassilloud, député Renaissance du Rhône, à propos de l'état de l'armée française. Il a reçu, en tant que président de la commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée, l'ensemble des chefs d'état-major de l'armée française au mois de juillet.
Leurs propos ne sont ni rassurants, ni optimistes. Par exemple, la marine française n'a jamais été aussi petite depuis 1945 selon le chef d'état-major de la Marine. Pour le chef d'état-major des armées, la France ne serait plus capable de faire face à une guerre de haute intensité.
Des déclarations que Thomas Gassilloud tente de tempérer. "Il faut rappeler déjà que la France est un État doté de la dissuasion nucléaire, ce qui veut dire qu'on a les moyens de dissuader tout État qui voudrait s'en prendre à nos intérêts vitaux en lui infligeant des pertes qui seraient inacceptables pour lui. Par ailleurs, comme vous le savez, la France dispose d'une armée extrêmement performante. Certes, elle a besoin de regagner en masse, en épaisseur organique. Et enfin, la France est également membre d'Alliance et notamment membre de l'OTAN", a-t-il déclaré.
Manque de matériel et de forces vives
La principale inquiétude des chefs d'état-major concerne le matériel. La France possède 76 canons Caesar, dont 18 ont été envoyés en Ukraine. D'après l'Observatoire de l'artillerie, il en faudrait 215 pour faire une guerre de haute intensité. "Dans la future loi de programmation militaire, il y aura sans doute à nouveau une montée en puissance de cette artillerie", a ajouté le député, précisant qu'elle sera votée au printemps 2023 et peut-être en vigueur dès le budget 2024.
Côté recrutement de militaires, "la force opérationnelle opérationnelle terrestre est passée de 66.000 à 77.000 hommes. Je pense qu'il faut continuer effectivement certes à regagner de l'épaisseur, mais la difficulté, c'est qu'on n'a pas besoin forcément de militaires en permanence. Et donc il y a un travail notamment à faire sur les réserves opérationnelles", a-t-il encouragé.
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