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Comment des drones survolant la base militaire de Creil ont été repérés par l'armée

Avant le survol de la base sous-marine de l'île-Longue le 5 décembre dernier, des drones ont été détectés, cette fois le 26 novembre, au-dessus de la base militaire de Creil (Oise).

La base militaire de Creil survolée par des drones fin novembre. (Illustration)

Crédit : Ricardo Gomez Angel / Unsplash

Comment des drones survolant la base militaire de Creil ont été repérés par l'armée

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Emilie Baujard & AFP - édité par Jérémy Descours

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L'information avait été gardée secrète. Après la base sous-marine de l’Île Longue, dans le Finistère, c'est la base militaire de Creil (Oise), en région parisienne, qui a été visitée à son tour par des survols de drones. Dans la nuit du 26 novembre dernier, plusieurs appareils ont en effet survolé ce site sensible qui abrite notamment des installations de la Direction du renseignement militaire (DRM). Ils ont tout de suite été repérés par les équipes en charge de la lutte anti-drone au sein de l'armée de l'Air et de l'Espace. Sur la base, l'escadron de protection est d'abord intervenu pour les identifier et évaluer la menace potentielle.

Décision est alors prise de faire décoller un hélicoptère spécialisé dans la lutte anti-drone. Mais à l'arrivée de l'appareil, les drones avaient disparu. L'armée de l'Air précise que la base de Creil n'a subi aucun dommage et que tout lien avec des provocations étrangères est à ce stade prématuré. Mais les survols de sites militaires sensibles se multiplient ces dernières semaines. Des enquêtes sont d'ailleurs en cours, mais elles prennent du temps.

Une plainte déposée par l'armée

Cette base interarmées "sensible n'a subi aucune dégradation et reste pleinement opérationnelle pour l'ensemble de ses missions", a ajouté l'AAE à l'AFP, précisant qu'une plainte a été déposée et qu'une enquête est en cours. C'est le deuxième site particulièrement sensible à être survolé par des drones en quelques jours, après la base de l'Île Longue en Bretagne, qui abrite les sous-marins de la dissuasion nucléaire française, là encore sans qu'un lien puisse être établi avec la Russie.

Plusieurs sources militaires ou sécuritaires - interrogées ces dernières semaines par l'AFP - ont insisté sur le potentiel risque d'emballement psychologique autour des signalements de drones en Europe, soulignant l'immense difficulté d'identifier un drone dans le ciel la nuit par un témoin ne disposant pas de matériel de détection spécifique.

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